Peu de médias en ont parlé.. Pourtant, depuis hier matin, un différend territorial opposant le Nigeria et le Cameroun a été conclu par le dialogue.. En effet, le Nigeria a rétrocédé au Cameroun la presqu'île de Bakassi, évitant la reprise d'un conflit qui avait sévi dans cette région en 1981. Le conflit datait depuis les indépendances (1960), et a été résolu grâce à la Cour internationale de justice.
A noter: la presqu'île en question est un territoire de 700 kilomètres carrés, riche en ressources pétrolières, gazières et halieutiques. Il ne s'agit donc pas d'une rétrocession sans enjeux économiques. On peut féliciter le courage de la décision du président nigérian, d'autant plus admirable qu'il affronte une forte opposition dans son pays. Ce fait démontre une fois de plus que le dialogue peut éviter bien des morts! Fait intéressant: cette décision exemplaire a été prise entre deux pays africains, alors que les médias ne cessent de nous dépeindre ce continent comme l'exemple-type des guerres tribales et des violences en tout genre. Voici donc un nouvel exemple de tout le positif de l'Afrique d'aujourd'hui!
En entendant à la radio les nouvelles du conflit au Caucase, je regrettais que peu de médias aient évoqués cette nouvelle africaine qui contient pourtant tant d'espoir! Comme si tout le monde s'emballait avec délectation pour la dévastation, comme si le malheur fascinait ces spectateurs avides que certains médias voudraient que nous soyions! "Les malheurs d'autrui ont toujours quelque chose de réjouissant pour le regard des autres.. " (dans Les démons, Dostoïevski). Que ferons nous pour lutter contre cette tendance morbide?
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De l'espoir pour l'Afrique
Engagée dans l'action humanitaire depuis plus de 20 ans, les moments de découragement ne manquent pas. Au fur et à mesure de mes séjours en Afrique, je vois ces contrées s'appauvrir, les infractures régressent, la misère s'installe partout. Faut-il pour autant perdre courage et abandonner la partie? Non, car il est une autre richesse qui elle progresse: les africains! En effet, on rencontre à présent les protagonistes d'associations locales, qui prennent la situation de leur pays ou de leur village en main, en gérant la chose avec des critères de transparence et d'efficacité. Il y a 20 ans, il était difficile de trouver des interlocuteurs africains; souvent on avait à faire à des occidentaux comme des missionnaires. A présent, on rencontre partout des jeunes, de vrais partenaires avec qui travailler. Le vrai espoir, ce sont ces personnes! Non, l'Afrique ne régresse pas, elle progresse! et pour nous, ce bonheur de travailler ensemble!