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neurone

  • Pourquoi l'intestin ne ressemble pas au cerveau?

    Pourquoi les cellules de l'estomac ne ressemblent pas à celles du cerveau? La question peut sembler bizarre a priori. Goût pour l'étrangeté? pas du tout.. En effet, au sein de chaque cellule, on trouve l'ensemble du patrimoine génétique d'un sujet, estimé entre 25 000 et 30 000 gènes. Par conséquent, dans les cellules de l'intestin il y a le même patrimoine génétique que dans celles du cerveau, de la peau ou des muscles. Simplement, dans une cellule du cerveau, les gènes spécifiques de l'instetin ne s'expriment pas pour "laisser" la place à ceux de l'instetin. Et dans celles de la peau, les gènes spécifiques de l'intestin, des muscles ou du cerveau restent silencieux, s'effaçant devant ceux de la peau. C'est grâce à ce mécanisme que nous sommes constitués de tissus différents (peau, musceles, cerveau, etc). Ainsi, cette diversité dans nos organes et la complémentarité qui en découle logiquement ne seraient pas possibles sans ce mécanisme d'effacement, sans ce "silence" de la plupart de nos gènes.. N'est ce pas là un modèle de fraternité?

  • De la coopération dans la nature

    Aujourd'hui, au travail (je suis biologiste et je travaille dans un laboratoire de recherche) un collègue américain qui était de passage m'a fait découvrir un phénomène fascinant: celui des "petits mondes". De quoi s'agit-il? L'histoire est celle d'une rencontre improbable entre un étudiant en thèse (Watts) et un mathématicien (Strogatz). L'étudiant en thèse s'intéressait aux stridulations (des sortes de cris) des criquets. Dans la nature, des centaines de criquets peuvent chanter en même temps et s'arrêter presque simultanément. Comment cela se fait-il? est ce que les criquets prêtent attention seulement à leurs voisins ou bien aussi aux individus qui sont plus loin? Avec l'aide du mathématicien, ils démontrèrent que ce phénomène pouvait s'expliquer par le fait que chaque criquet faisait attention seulement à ses voisins les plus proches, et que quelques criquets faisaient attention aussi aux plus éloignés. Cela correspond à un phénomène mathématique, décrit sous le terme de "petit monde". Un petit monde correspond à un petit réseau, où chaque noeud est relié à son voisin et ou quelques noeuds sont connectés aussi à des noeuds plus lointains par un "chemin" court et direct. On sait à présent que ce modèle peut décrire aussi certaines interactions entre protéines au sein de la cellule, ou bien la façon dont les cellules nerveuses communiquent entres elles dans un cerveau humain. Elle peut s'appliquer aussi à la description du réseau internet, du réseau élecrtrique américain ou bien à des domaines aussi variés que la sociologie ou l'économie. La morale de l'histoire? Peut être que s'ouvrir au monde de l'autre (par exemple, que le biologiste s'interesse à la sociologie) donne des fruits extraordonnaires... Et ensuite, que les phénomènes de coopération semblent être l'une une loi intime de la nature...