Je reviens d'un congrès de quelques jours en Italie (cf. l'invitation dans la colone de gauche). Il était ouvert à tous et avait pour thème: "Conscience et pauvreté". De quoi s'agissait-il? Quelles ont été les conclusions?
Nous sommes partis de l'idée qu'il y avait de profondes différences entre les participants. En effet, nous étions environ 200, du monde entier: Brésil, Argentine, Espagne, Autriche, France, Belgique, Croatie, Slovénie, Slovaquie, Italie, etc.. Les situations économiques, les niveaux de vie, l'histoire, les opinions, les croyances des participants étaient fort différentes, d'où l'impérieuse nécessité d'un dialogue. Et de définir une règle du jeu: respecter les idées de chacun, voir une richesse dans l'opinion de l'autre, être prêt à se laisser ébranler, mis en cause, ne pas tenter de convaincre l'autre, rechercher les valeurs communes...
Ces différences sont apparues alors comme autant d'occasions d'affiner notre conscience personnelle. En effet, c'est notre conscience qui nous pousse à faire des choix dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Ces choix peuvent être radicalement opposés: untel pense qu'il faut accueillir tous les immigrés et tel autre promeut plutôt une aide au développement et une fermeture de frontières, untel estime que la pauvreté doit être éradiquée par la violence et tel autre prône une lutte pacifique, etc.. Que faire alors? Atteindre un consensus? Nous avons penché pour une autre solution: laisser notre conscience individuelle s'enrichir de la conscience de l'autre. Elle est alors ouverte, enrichie, éclairée. Différente peut être. Riche de la conscience de l'autre. Et c'est ainsi que nous pouvons agir, pour un monde plus juste et plus fraternel.
Une belle expérience, que je souhaite à chacun..