Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

conscience

  • Conscience en dialogue

    Je reviens d'un congrès de quelques jours en Italie (cf. l'invitation dans la colone de gauche). Il était ouvert à tous et avait pour thème: "Conscience et pauvreté". De quoi s'agissait-il? Quelles ont été les conclusions?
    Nous sommes partis de l'idée qu'il y avait de profondes différences entre les participants. En effet, nous étions environ 200, du monde entier: Brésil, Argentine, Espagne, Autriche, France, Belgique, Croatie, Slovénie, Slovaquie, Italie, etc.. Les situations économiques, les niveaux de vie, l'histoire, les opinions, les croyances des participants étaient fort différentes, d'où l'impérieuse nécessité d'un dialogue. Et de définir une règle du jeu: respecter les idées de chacun, voir une richesse dans l'opinion de l'autre, être prêt à se laisser ébranler, mis en cause, ne pas tenter de convaincre l'autre, rechercher les valeurs communes...
    Ces différences sont apparues alors comme autant d'occasions d'affiner notre conscience personnelle. En effet, c'est notre conscience qui nous pousse à faire des choix dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Ces choix peuvent être radicalement opposés: untel pense qu'il faut accueillir tous les immigrés et tel autre promeut plutôt une aide au développement et une fermeture de frontières, untel estime que la pauvreté doit être éradiquée par la violence et tel autre prône une lutte pacifique, etc.. Que faire alors? Atteindre un consensus? Nous avons penché pour une autre solution: laisser notre conscience individuelle s'enrichir de la conscience de l'autre. Elle est alors ouverte, enrichie, éclairée. Différente peut être. Riche de la conscience de l'autre. Et c'est ainsi que nous pouvons agir, pour un monde plus juste et plus fraternel.
    Une belle expérience, que je souhaite à chacun..

  • Politique et fraternité: l'immigration

    Fraternité avec les personnes d’origine étrangère, et vivant en France. ans ce domaine, les propositions des candidats sont fort différentes : Nicolas Sarkozy propose la limitation de l’immigration (immigration choisie, limitation du regroupement familial en fonction des moyens de subsistance, nécessité de savoir lire et écrire le français) assortie de la discrimination positive, François Bayrou veut favoriser le développement de l'Afrique pour stopper l'incitation à l'immigration et crée un ministère de l'immigration, Ségolène Royal propose la création d'un visa permettant les allers-retours multiples sur plusieurs années, le rétablissement de la règle des dix ans comme critère de régularisation, la régularisation des sans-papiers à partir de critères de durée de présence en France, de scolarisation des enfants, de l'existence d'un contrat de travail et l’introduction de l'histoire de l'esclavage dans les programmes scolaires, Marie Georges Buffet préconise la régularisation de tous les sans-papiers, le respect du droit d'asile, la suppression des zones d'attente des centres de rétention, le droit de vote accordé aux immigrés après 3 ans de résidence pour les élections locales et 10 ans pour les élections nationales et de déclarer la lutte contre les discriminations grande cause nationale. Comment jeter un regard positif sur ces propositions en apparence si différentes ? Pour moi, la fraternité c’est aussi être respectueux avec ceux qui ont des idées différentes des miennes. Ce respect va jusqu’à la nécessité de tenter de jeter un regard positif sur leurs opinions, lire leurs propositions en se disant que peut être que ce candidat aussi fait cette proposition au nom de la fraternité. Exercice difficile, mais j’invite chacun à s’y essayer ! On s’ouvre ainsi bien des horizons, et notre propre opinion, bien qu’inchangée, se sera nourrie de la conscience de l’autre, enrichie donc !

  • Réfléchir

    En général, c’est plutôt l’inverse ! Telle biotechnologie est utilisée chez les plantes ou chez les animaux, mais elle est rigoureusement interdite chez l’Homme. On peut évoquer par exemple le cas du clonage : personne n’est choqué à l’idée de cloner une plante ou un animal mais l’idée d’employer cette technique chez l’Homme suscite un effroi bien légitime. Et pourtant, il existe un exemple inverse, un cas où l’utilisation d’une technique est admise, voire souhaitée chez l’Homme, et où son usage chez l’animal ou la plante déclenche des débats vigoureux, voire des manifestations ou des procès. Devinez dans quel domaine ? Vous ne trouvez pas ? Vous donnez votre langue aux chats ? Eh bien, il s’agit du domaine des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
    De quoi s’agit ? De rien moins que de modifier le patrimoine génétique d’un organisme vivant. Cela est par exemple réalisé chez les plantes pour les rendre résistantes à tel agent infectieux, ou pour permettre d’accroître leur production. Chez les animaux, les OGM sont utilisés par exemple dans le domaine de la recherche biomédicale.
    Or, l’usage des OGM chez les plantes est largement décrié, en vertu du principe de précaution. On ignore en effet assez largement les risques liés à ces organismes. Chez les animaux, leur utilisation est fortement contrôlée : par exemple, les conditions d’hébergement de souris OGM à destination de la recherche biomédicale est soumis à un réglementation très stricte et fortement sécurisée. Pourtant, chez l’Homme, cette technique est utilisée dans le domaine de la médecine, comme par exemple dans le domaine de la thérapie génique. Il s’agit dans ce cas de complémenter un variant défectueux d’un gène par un variant fonctionnel. Cela peut être rendu nécessaire dans le cas de certaines maladies liées à un gène défectueux. Des essais prometteurs ont suscité bien des espoirs chez les personnes atteintes de certaines maladies liées au déficit de fonctionnement d’un gène. On peut mentionner par exemple le cas d’une maladie génétique appelée DICS-X. Dans cette pathologie, les déficit génétique l'absence de cellules immunitaires fonctionnelles, rendant les sujets vulnérables à toutes les infections. Pour survivre, les enfants atteints sont donc obligés de vivre dans milieux stériles, d'où le nom de " bébés bulles " qui leur est communément donné. Un premier essai a été réalisé en l’an 2000 sur deux nourrissons atteints de DICS-X, par une équipe française de l’Hôpital Necker. Les résultats semblaient enthousiasmants puisque les enfants semblaient guéris. Malheureusement, l’optimisme fut de courte durée car les effets secondaires sont apparus 3 ans plus tard, induisant une leucémie. Néanmoins, l’espoir demeure sur la possibilité de traiter ainsi les maladies génétiques.
    Ces observations peuvent sembler provocantes. Leur but n’est cependant pas de choquer, mais de faire réfléchir. En effet, les OGM ne sont ni bons ni mauvais. Il s’agit d’une technique, et une technique n’est ni bonne ni mauvaise. Ainsi, être contre les OGM n’a pas grand sens ! On peut être réservé sur les conditions de certaines utilisations des OGM, par exemple dans le domaine de l’agriculture. Mais cette réserve ne portera alors pas sur les OGM, mais sur une utilisation précise des OGM. Cette remarque souligne une fois de plus la nécessité de bien réfléchir à ce que l’on fait, et de ne pas agir sur le coup de ses affects. Les émotions sont parfois de mauvais conseil !