Le virus de la grippe aviaire ne fait plus la une des médias. Pourtant l'inquiétude persiste et grandit. Des cas suspects chez l'homme sont apparus et l'épizootie continue à se propager dans les élevages, en particulier dans des pays pauvres. En Indonésie, le 17 mai, une fillette de 5 ans infectée par le virus H5N1 (dans ce pays, déjà 77 personnes sont décédées des suites de la maladie) succombait alors que d'autres foyers ont été récemment recensés en Chine et au Ghana. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) souligne l’importance d’une « gouvernance vétérinaire et d’une solidarité renforcées au niveau mondial ». Tout l'espoir résiderait en un vaccin, mais là on observe le pire, à savoir l'absence de la collaboration qui serait nécessaire pour le mettre au point. En effet, le partage des souches du H5N1 permettrait de surveiller sa mutation pour élaborer un vaccin efficace. Malheureusement, l’Indonésie refusait de transmettre les souches en sa possession. Et voilà que, lors de l’assemblée annuelle de l’OMS à Genève qui s'est tenue du 14 au 23 mai, les 192 Etats membres sont parvenus à un accord pour faciliter l’échange de souches de virus, y compris l’Indonésie. Il s'agit d'un pas décisif vers la production d'un vaccin, pas qui n'aurait pas pu être franchi sans un esprit de fraternité.