Ce matin, à la radio (une radio sérieuse, France Culture!), j'entend l'information suivante: à l'Institut Catholique de Paris s'ouvre ces jours ci un diplôme destiné à la formation des immans. En y réfléchissant, je trouve cela plutôt audacieux et positif, témoignant d'une grande ouverture d'esprit à la fois de la part des catholiques et des mulsumans. Un beau pas dans le sens du dialogue entre religions. Je décide d'en savoir davantage et pars donc à la recherche d'informations sur le net. Là, l'horreur: intolérance, sectarisme et bêtise de tous les côtés. En plus, personne ne semble prendre la peine d'aller à la source. Je m'aventure donc sur le site de l'Institut Catholique de Paris ( http://www.icp.fr/fasse/actu.php?recipient_out=1772). Dans la rubrique correspondant à la Faculté des Sciences Sociales et Economiques, on trouve une description très détaillée de la formation. Il s'agit d'un Diplöme universitaire intitulé "Religions, laïcité, interculturalité". Les expressions clefs: compréhension mutuelle entre les différents acteurs d'une démocratie laïque et sociale, problématiques interculturelles et religieuses, laïcité. Je trouve cela plutôt beau que de voir que les acteurs culturels d'une religion décident d'offrir, à ceux qui ne partagent pas leur convictions ou professent une autre religion, la possibilité de se former et de réfléchir à la tolérance, à la laïcité et cela loin des polémiques, des conflits, de tout esprit partisan. Il n'est nullement question de former des immans radicaux comme je l'ai vu sur certains sites. Comme quoi, il est utile de réfléchir, de s'informer, de ne pas réagir comme un ressort à tout ce qu'on entend, degarder l'esprit ouvert et disponible!
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Le préjudice écologique
Il y a un peu plus d'une semaine (16 janvier 2008), la 11e Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a rendu son verdict dans le procès de l’Erika, du nom de ce pétrolier maltais avarié et chargé de 31 000 tonnes de fioul lourd, qui a pollué gravement la côté du Finistère en 1999. Pour la première fois, la notion de préjudice écologique, liée à l’atteinte portée à l’environnement, a été reconnue dans le droit français. C'est indéniablement une avancée dans le domaine de l'écologie. En effet, on peut espérer que cette décision fera jurisprudence, incitant à davantage de responsabilité envers l'environnement, l'avifaune sauvage, la biodiversité. Et qui dit avancée dans ce domaine, dit aussi progrès pour la fraternité envers la générations futures: nous somems en effet responsables de transmettre aux générations futures une terre aussi préservée, comportant la meximum d'spèces différentes.
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Je n'ai fait que sourire
Je suis responsable d'un laboratoire de recherche à la fac. Tous les soirs, alors que je suis encore dans mon bureau, un agent d'une société privée passe faire le ménage. Il rentre dans la pièce pour prendre la poubelle et, pour éviter qu'il n'ait à se baisser, je la lui tends en le regardant droit dans les yeux et en souriant: il la prend, la vide et me la rend, me regardant lui aussi en souriant. Pendant des mois, rien d'autre que ces sourires échangés: l'homme fait son travail et moi le mien, dans une relation de respect mutuel. Un jour, au bout de quelques mois, nous commençons à échanger quelques mots: il découvre que je connais son pays, le Togo, pour y avoir mené une action humanitaire. Et nous découvrons d'autres points communs, comme la valeur accordée au soucis de l'autre, le goût pour la fraternité. Les échanges deviendront plus denses. Un jour, il m'annonce son intention de démissioner de la société qui l'a embauché. Je m'inquiète de ses revenus qui risquent de devenir insuffisants. L'homme m'explique alors qu'il possède plusieurs commerces en ville et que ce revenu ne lui est pas nécessaire. Qu'il avait seulement décidé de faire une "expérience" dans le but de constater comment était traité un homme de ménage noir dans une université française. Son constat est accablant: en dehors de notre service, personne n'a croisé son regard, personne n'a sourit, comme s'il n'existait pas. J'en suis révulsée d'horreur: tant de mépris chez nous? Pourtant, je n'ai fait que le regarder et sourire...