Vendredi, alors que j'étais tranquillement installée dans mon bureau, j'entends des éclats de voix à l'autre bout du couloir. Je reconnais la voix d'un collègue, et suis attérée de sa violence: "Dégage!" lance-t-il à plusieurs reprises à son interlocuteur. Puis, un silence lourd et pesant s'installe. Je ne sais quoi faire et décide de me renseigner. J'apprends alors que mon collègue s'est emporté contre un doctorant étudiant dans le service de recherche que je dirige à l'université. Si je veux oeuvrer pour la paix et la fraternité, je ne peux rester immobile et, malgré les réserves que m'inspire ce genre de situation (je préfèrerais continuer à travailler tranquillement dans mon bureau, sans me risquer à des explications complexes et à une éventuelle incompréhension), je décide d'aller parler à ce collègue, pour comprendre les raisons qui l'ont poussé si loin, et aussi lui faire connaître ma réprobation. Car, quelqu'en soient les motifs, ce genre de comportement est inadmissible. Après discussion, il admet s'être emporté et regrette sa colère. Je lui exprime alors mon souhait qu'il fasse savoir à l'étudiant qu'il regrette ses paroles et il accepte. Cela me semble en effet nécessaire pour que la sérénité revienne aussi dans le coeur de cet étudinat, qui est très touché de ce qui s'est passé. Je reviens dans mon bureau avec la paix a un peu avancé aujourd'hui dans mon service, ce petit morceau du monde qui m'est confié.