Depuis le mois d’octobre, la crise fait bien souvent le une des médias. Il y est question de la crise financière, de son impact économique, du chômage qui menace nos pays. On parle de la Bourse qui s’effondre et des traders dans leur course folle vers plus de profits. Il est question de plans de relance, certains parlent déjà de l’avenir et des leçons que l’on pourrait tirer de cette crise. Et chacun pense à lui, à son confort, à ce que cette crise va représenter pour ses avantages matériels ou éventuellement à ses proches. Certains sont menacés plus directement, risquant de perdre leur emploi. Chacun se recroqueville, et peu pensent à ce qui se passe loin d’eux, par exemple dans les pays en voie de développement. Peu de médias évoquent l’impact de cette crise sur le développement des pays du Tiers monde, par exemple ceux de l’Afrique Sub-saharienne. Et pourtant, les premiers indicateurs catastrophiques pointent déjà leur nez. On peut par exemple citer la question de l’éducation. En effet, des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années dans 22 pays de l’Afrique subsaharienne en matière d’éducation de base. Par exemple, le rapport annuel 2008 du programme d’éducation pour tous (Education for All Initiative Fast Track Initiative, EFA FTI), intitulé « En route vers 2015 : atteindre les objectifs fixés en matière d’éducation », indique qu’entre 2000 et 2006, 52% d’enfants supplémentaires (soit 15,2 millions) ont été inscrits à l’école primaire dans les 36 pays soutenus par le programme d’éducation pour tous, contre 23% dans les pays n’en ayant pas bénéficié. Dans ces pays, tous les enfants, garçons comme filles, devaient être inscrits en CP d’ici 2010, ce qui permettait de prévoir que la quasi-totalité de ces enfants auraient terminé leur scolarisation dans le primaire d’ici 2015. Ces enfants, une fois adultes, pouvaient travailler efficacement pour améliorer la situation économique de leurs pays, ce qui donnait beaucoup d’espoir. Ces progrès ont surtout concerné l’Afrique sub-saharienne. Or, d’après la Banque Mondiale, ces progrès sont menacés par la crise économique mondiale, puisque les familles font le choix difficile de ne pas scolariser les enfants, en raison de la situation économique. Par ailleurs, d’après un Rapport de l’ONU daté du 13 février, le recul du taux de croissance économique va contraindre 46 millions de personnes de plus qu’on ne l’estimait avant la crise à vivre avec moins de 1,25 dollar par jour. Autre aspect : la mortalité infantile. Les premières estimations pour 2009 à 2015 prévoient le décès probable de 200.000 à 400.000 enfants par an en moyenne, soit un total de 1,4 à 2,8 millions d’enfants, si la crise perdure. Lors de la réunion du G7, Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque mondiale a déclaré : « La crise économique mondiale menace de devenir une crise humanitaire dans de nombreux pays en développement à moins qu’ils ne puissent engager des mesures ciblées pour protéger les plus vulnérables ». Bref, tout ceci est plutôt sombre, et donne une raison de plus de poursuivre, avec courage et détermination, l'action humanitaire en faveur de ces pays.
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Et l'Afrique alors?
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Aider les pays pauvres en roulant à vélo
Tout le monde en a entendu parler... La réalité est à présent évidente, et elle a été démontrée scientifiquement : notre planète est en train de se réchauffer, ce qui conduit entres autres à la fonte des glaces, en particulier de la calotte polaire. Conséquence : une hausse du niveau des océans. Il est à présent évident que ce réchauffement est du à l’activité humaine, en particulier de celle des pays industrialisés. La récente conférence de Bali a tenté d’établir un consensus pour essayer d’endiguer autant que possible ce phénomène: en effet, même s’il n’est pas possible d’éviter le réchauffement, on peut tout au moins essayer d’en limiter la portée. Un aspect particulièrement préoccupant est que cette altération du climat aura les conséquences les plus dramatiques sur les pays pauvres. Déjà actuellement, les pays les moins développés souffrent beaucoup plus des tempêtes, inondations et conditions météorologiques extrêmes que les nations industrialisées, selon l'Indice sur les risques climatiques (CRI) présenté par Germanwatch, organisation dédiée à l'environnement et au développement et Munich Reinsurance. Thomas Loster, directeur de la Munich Re Foundation, indique que la population des pays en voie de développement est particulièrement touchée par les catastrophes météorologiques. En effet, des études menées révèlent qu'environ 80 % des victimes sont originaires des pays pauvres. "Les dix catastrophes naturelles qui ont fait le plus de victimes en 2007 se sont produites dans les pays pauvres," a déclaré M. Loster à la conférence de Bali. Par ailleurs, l’élévation du niveau des mers va toucher en particulier des pays parmi les plus pauvres, comme le Bangladesh, suscitant de nombreux déplacements de ces populations très pauvres, à la recherche d’un lieu où vivre. Enfin, le réchauffement climatique va induire de nombreuses sécheresses, en particulier dans des zones comme le Sahel, constituant une menace réelle pour l’agriculture dans ces zones et donc la survie de ces populations.
Ce réchauffement est surtout lié aux émissions des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2) , le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3) ainsi que la vapeur d’eau. Ils n’ont pas tous le même potentiel de réchauffement (par exemple le méthane a un pouvoir de réchauffement 23 fois supérieur au dioxyde de carbone). Ils proviennent de l’utilisation massive de la combustion fossile (charbon pétrole), la déforestation et le méthane provient des cheptels de bovidés. Nous pouvons donc agir pour le Tiers Monde en faisant des efforts pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Personnellement, j’essaie autant que possible d’aller au travail en vélo, de prendre le train plutôt que l’avion, etc.. On peut ainsi faire de l’aide au développement dans chaque geste du quotidien. Peut être une bonne résolution en ce début d’année ? -
Le trou d'ozone diminue plus vite que prévu, grâce aux efforts de tous
Il y a 20 ans, la situation était alarmante: tout le monde parlait du "trou dans la couche d'ozone". Les représentants de 191 pays du monde se sont alors réunis sous l'égide des Natiosn Unies à Montréal, en 1987, pour se mettre d'accord sur un programme visant à éradiquer les causes de ce phénomène, à savoir les CFC. Les CFC sont des gaz chlorés longtemps utilisés dans les réfrigérateurs et les aérosols. Ils ont alors été remplacé par des substituts moins nocifs, les HCFC. Depuis, le trou dans la couche d'ozone s'est réduit de 0,3 % par an et Sylvie Lemmet, directrice de la division technologie, industrie et économie du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) pense que "aujourd'hui, 95 % des substances qui devaient être éliminées à l'horizon 2010 l'ont déjà été ». Mieux encore, les scientifiques estiment que la couche d'ozone retrouvera vers 2055 son état de 1980.
Ces derniers jours, vingt ans après la signature de ce traité de Montréal, les représentants de près de 200 pays se sont à nouveau réunis, vendredi soir 22 septembre, à Montréal, dans le but d'éliminer plus vite que prévu les substances qui contribuent à la réduction de la couche d'ozone. Ils prévoient de remplacer les SAO (substances appauvrissant la couche d'ozone) par des substituts moins polluants, tout en tenant des limites de chacun: par exemple, les pays en voie de développement disposeront d'un délai supplémentaire.
Comme quoi, avec la coopération de chacun et le dialogue, des progrès sont possibles! ne désespérons pas!