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  • Fraternité et politique: agir en faveur de la Paix?

    La promotion de la paix ? Sur ce point, les candidats se sont surtout exprimés sur le thème de la Paix au Proche Orient : initiative européenne pour François Bayrou et Ségolène Royal, initiative de l’ONU pour Marie Georges Buffet, paix passant par le développement économique pour Nicolas Sarkhozy. On peut noter le fait que les 4 candidats soutiennent l’idée d’une initiative, même si on observe des différences sur la façon d’y parvenir. Cela est bien sûr très positif.
    De mon côté, je me dis que la détermination en faveur de la paix commence par la vie de tous les jours. Il faut créer une culture de la paix, chaque jour : avec les voisins, sur la route, au travail, dans la famille. Je ne dois pas attendre seulement qu’elle vienne des politiques, mais y contribuer moi même dans la banalité de mon existence.
    Et pour ce qui concerne les présidentielles, je me dis qu’il faut tenir compte de la façon qu’ont les uns et les autres de promouvoir la paix par leur façon de se comporter dans cette campagne : Ont-ils le sens de l’autre ? Sont-ils respectueux envers ceux qui ont des convictions différentes ? Cela en dit peut être long sur leur motivation à agir politiquement en faveur de la paix.

  • Fraternité et politique: solidaires avec le Tiers Monde?

    Les Présidentielles et l’aide au développement ? Le sujet semble être le parent pauvre de la plupart des programmes (cf. la grille de lecture). On peut prendre l’exemple de la dette du Tiers Monde, car tout le monde s’accorde pour dire que c’est l’un des principaux facteurs de l’appauvrissement de ces pays. On sait que les ministres des finances des pays du G8 ont conclu, le 11 juin 2005 à Londres, un accord prévoyant l’annulation de 100% du stock de la dette due par les « pays pauvres très endettés » (PPTE) à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque africaine de développement, accord confirmé un mois plus tard par les chefs d’État du G8 lors du Sommet de Gleneagles (Ecosse). Cela représente environ 40 milliards de dollards. Bien que significative pour les pays concernés, cette annulation reste marginale quand on la rapporte à l’ensemble de la dette des pays du Sud. Le montant de 40 Mds de $ est en effet à ramener aux 2.600 Mds de $ de dettes de l’ensemble des pays du Sud. Parmi eux, les pays les plus pauvres (dits « à faibles revenus ») ont une dette de 424 Mds de $. Il faut donc un engagement vigoureux si on veut aider ces pays à s’en sortir. Que proposent les candidats ? Marie-George Buffet place son « engagement en faveur de l’annulation de la dette des pays du Sud » parmi les propositions de son programme orientées vers un autre monde. Ségolène Royal n’en parle pas dans ses 100 propositions, même si un document émanant de la direction du Parti Socialiste plaide pour une annulation élargie aux pays à revenus intermédiaires. François Bayrou a, quant à lui, pris un engagement très clair en faveur de l’annulation de la dette. Finalement, le programme de l’UMP propose de « supprimer la dette des pays pauvres qui font des efforts pour préserver leur biodiversité malgré les contraintes et les coûts présents que cela représente » (p. 53), un engagement qui ne semble guère convainquant. Ce qu’il est intéressant de noter ici, c’est que les engagements les plus vigoureux ne passent pas nécessairement par une coupure gauche/droite, car les candidats qui s’engagent le plus sont François Bayrou et Marie Georges Buffet. Qu’en penser ? Ces chiffres et ces propositions me laissent pensive, car pour moi la grandeur d’un Pays se reflète dans son aptitude à donner. La France serait-elle en déclin ?

  • Fraternité et politique: la santé

    Et la santé alors ? La dette cumulée de notre sécurité sociale étant voisine de 100 milliards d’euros, il y a de quoi s’interroger. Comment faire pour garder un système de santé fraternel ? La question est d’autant plus lancinante que certains s’inquiètent, en pointant du doigt le vieillissement de la population comme un facteur potentiel d’augmentation de ce déficit. Pourtant, des études récentes montrent que c’est loin d’être le cas et que l’accroissement des dépenses de santé est plutôt dû aux améliorations tant dans le domaine du diagnostic que dans celui du traitement. Autrement dit, ce qui coûte cher ce sont surtout les très gros équipements, à la pointe de la technologie, qui permettent d’améliorer un diagnostic précoce des maladies (scanners et autres IRM) et les techniques de plus en plus perfectionnées pour traiter des pathologies jusqu’alors incurables. Il ne s’agit guère de dépenses inutiles donc. On ne peut que s’en réjouir, car cela contribue grandement à l’amélioration de la longévité et à un bon niveau de santé. Difficile donc de réduire les dépenses, puisqu’elles sont plutôt justifiées. Que proposent alors les candidats pour réduire le déficit ? Vous trouverez leurs propositions dans la grille de lecture : je n’ai pas vu de proposition qui affronterait courageusement cette question. Que faire alors ? S’indigner de ce manque de courage généralisé ? Je me dis que souvent le manque de courage vient d’un manque de soutien. Que peut être si les candidats sentaient une attitude de l’opinion publique plus positive, plus responsable, ils oseraient davantage. Balayons donc d’abord à notre porte avant de lancer la pierre.