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fraternité - Page 14

  • Aimé Césaire, poète de fraternité et d'humanisme

    "Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir."

    Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1956, p. 42

    "Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse..."
    Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1956, p. 42

    "J'ai toujours un espoir parce que je crois en l'homme. C'est peut-être stupide. La voie de l'homme est d'accomplir l'humanité, de prendre conscience de soi-même."

    Entrtien avec maryse Condé, Magazine Lire, Juin 2004

  • Un sourire d'encouragement

    Une réunion décisive se tient concernant -entres autres- le service de recherche de 25 personnes que je dirige à l'université. Je n'y suis pas conviée, mais j'apprend que des décisions y ont été envisagées qui ne permettent pas la survie du service. Tout s'écroule, les efforts de bien des années, et aussi le futur de beaucoup de jeunes docotrants qui travaillent à mes côtés. Ces décisions ont été prises en raison du manque de courage d'un collègue, qui a manifestement préféré ne pas affronter la fronde malveillante d'une jeune collègue, plutôt que de défendre la justice et la rigueur éthique. Le surlendemain, je croise ce collègue à une réunion. Je vois qu'il m'évite, regarde parterre, n'ose pas rencontrer mon regard. La honte sans doute. Que faire? Choisir la facilité et l'éviter moi aussi? Lui jeter un regard haineux? Non, telles ne sont pas mes convictions. Je tente de regarder dans sa direction, mais sans parvenir à croiser son regard. J'insiste, finis par lui faire un sourire. La glace est rompue. Ca n'ira pas plus loin ce soir là, mais promouvoir la paix signifiait entammer à nouveau un minimum d'échanges. Bien sûr, les choses ne sont pas terminées et cela ne m'empêchera pas de continuer à me battre pour le service, mais dans un esprit de justice et de dialogue.

  • Le monde dans mon bureau

    Assise à mon bureau, je vois divers objets: un stylo, des livres, un clavier d'ordinateur, une lampe, la fenêtre, une table sur mon balcon, un cèdre dans le jardin... Je ne peux m'empêcher de penser à chacun de ceux qui, par leur travail, ont contribué à tout cela: cet homme qui, il y a sans doute plusieurs centaines d'années, a planté ce cèdre, cet ouvrier qui a confectionné les huisserie de la fenêtre, celui qui en Chine a fabriqué ce stylo ou cet indien qui a peut être fait le clavier. J'ai l'impression que le monde entier se rencontre ici et je mesure que ce que je peux entreprendre à chaque instant dépend du travail de tant d'autres.. Souvent, en regardant autour de moi, j'ai ainsi une pensée pour ces inconnus qui, par leurs efforts, viennent embellir mes instants. Le monde alors devient ample, beau.. Une vaste chaîne humaine alors se déploie, se rencontre.. et j'espère en être moi aussi un élement..