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respect - Page 2

  • Rugby, métissage culturel et fraternité

    D'où vient l'engouement actuel pour le rugby? Bien sûr, cet enthousisame aussi populaire que soudain peut trouver ses racines dans le fait que la compétition se déroule en France et est donc très médiatisée. Mais je crois qu'il n'y a pas que cela, et que cet passion peut aussi être liée au fait que le grand public reconnait dans ce sport des valeurs de fraternité, d'ouverture, de dialogue, de métissage culturel.. Par exemple, la notion de solidarité est une clef de la réussite d'une équipe, qui est constamment soulignée. On peut noter aussi que ce sport ne connaît pas le phénomène du hooliganisme présent dans d'autres pratiques sportives. Enfin, ce sport se distingue par la présence de rituels identifiant clairement une équipe: tout le monde a été impressioné des fameux kakas des All Blacks, différents des hakas des joueurs de Samoa ou de Tonga. On comprend, en voyant ces danses, que le métissage est une richesse, bien plus que l'uniformité ou la standardisation des pratiques que l'on observe dans d'autres sports.
    Métissage, respect de l'autre, non violence, solidarité: et si l'attrait du grand public pour ce sport venait de là? et si c'était le fait d'identifier dans ce sport des valeurs articulées à la notion de fraternité qui déclenchait cet engouement?

  • Où est l'erreur?

    Certains sujets de société déclenchent des passions. J'y pensais hier en entendant l'actualité. Le journaliste évoquait une confrontation entre d'une part des agriculteurs cultivant des OGM et défendant la notion de propriété privée et d'autre part des militants anti-OGM, défendant le principe de précaution. Je n'ai personnellement pas d'opinion tranchée sur la question, car je ne sais pas bien évaluer où est le moindre mal pour une société plus fraternelle: les OGM peuvent permettre d'augmenter le rendement de certaines cultures et donc fournir une alimentation diversifiée dans les pays pauvres, ils peuvent aussi permettre de réduire l'épandage d'insecticides (ces deux aspects sont positifs) mais en même temps on ne sait pas évaluer le risque à moyen terme (c'est peu fraternel pour les générations futures). L'idée ici n'est pas d'en débattre. Cependant, il est une chose dont je suis certaine: l'attitude des uns envers les autres est tout sauf respecteuse et fraternelle. Pour avancer sur cette question, il serait surtout nécessaire que les uns et les autres parviennent à éliminer les attitudes trop émotionnelles, à écouter l'autre respectueusement jusqu'au bout, sans s'énnerver et en étant prêt éventuellement à changer d'opinion, ou, du moins, de croire que l'opinion de l'autre contient aussi du positif et une richesse. Bref, ce qui serait nécessaire, c'est un vrai dialogue!

  • Politique et fraternité: l'immigration

    Fraternité avec les personnes d’origine étrangère, et vivant en France. ans ce domaine, les propositions des candidats sont fort différentes : Nicolas Sarkozy propose la limitation de l’immigration (immigration choisie, limitation du regroupement familial en fonction des moyens de subsistance, nécessité de savoir lire et écrire le français) assortie de la discrimination positive, François Bayrou veut favoriser le développement de l'Afrique pour stopper l'incitation à l'immigration et crée un ministère de l'immigration, Ségolène Royal propose la création d'un visa permettant les allers-retours multiples sur plusieurs années, le rétablissement de la règle des dix ans comme critère de régularisation, la régularisation des sans-papiers à partir de critères de durée de présence en France, de scolarisation des enfants, de l'existence d'un contrat de travail et l’introduction de l'histoire de l'esclavage dans les programmes scolaires, Marie Georges Buffet préconise la régularisation de tous les sans-papiers, le respect du droit d'asile, la suppression des zones d'attente des centres de rétention, le droit de vote accordé aux immigrés après 3 ans de résidence pour les élections locales et 10 ans pour les élections nationales et de déclarer la lutte contre les discriminations grande cause nationale. Comment jeter un regard positif sur ces propositions en apparence si différentes ? Pour moi, la fraternité c’est aussi être respectueux avec ceux qui ont des idées différentes des miennes. Ce respect va jusqu’à la nécessité de tenter de jeter un regard positif sur leurs opinions, lire leurs propositions en se disant que peut être que ce candidat aussi fait cette proposition au nom de la fraternité. Exercice difficile, mais j’invite chacun à s’y essayer ! On s’ouvre ainsi bien des horizons, et notre propre opinion, bien qu’inchangée, se sera nourrie de la conscience de l’autre, enrichie donc !