Nous nous installons chez nos hôtes (deux prêtres: l'abbé Alfred et le Curé Nicolas, par ailleurs vicaire général du diocèse de Sokodé) et dégustons un bon repas, cuisiné avec soin. C'est assez confortable ici, puisqu'il y a l'électricité (mais pas l'eau) Dans la cour, de beaux frangipaniers en fleur, leur odeur est délicieuse. Et nous voilà repartis par la piste pour explorer le premier projet: celui d'un centre de formation. Nous trouvons là 6 jeunes, qui reçoivent une formation humaine et professionelle. Le centre comporte actuellement une cuisine/salle à manger, un four à pain, une porcherie, un jardin et 4 cases. Un magasin est en cours de construction. Le four à pain et la porcherie permettent de générer des revenus pour financer la formation. En Afrique, la formation humaine comporte aussi un volet spirituel. Je suis étonnée de voir ces jeunes garçons s'adonner aux travaux de cuisineet au macramé (autre activité proposée pour générer des revenus). Le but du projet qu'on nous propose ici est la création d'une boulangerie, qui permettra à la fois la formation professionnelle de ces jeunes et de ceux des environs, mais génèrera aussi un bénéfice pour assurer la pérénité du centre. Certains de ces jeunes viennent de l'autre bout du pays et sortent de situations difficiles de désinsertion sociale. Ils sont discrets, courtois, agréables, un grand contraste avec mes préjugés sur les jeunes en situation difficile.