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Réflexions sur la fraternité - Page 3

  • L'homme et l'animal

    De l'homme ou de l'animal, qui faut traiter avec le plus de déférence? Envers lequel se soucier davantage? Pour moi, la réponse est claire: c'est l'Homme qui a ma priorité. Pourtant, les lois de notre pays ne semblent pas toujours aller dans ce sens. Un exemple: les conditions d'hébergement des animaux de laboratoire. Pour obtenir un agrément (le sésame obligé pour pouvoir stabuler des rongeurs de laboratoire), les laboratoires publics ou privés doivent disposer de locaux dans lequels l'air est ventilé plusieurs fois par heure et filtré, l'hygrométrie contrôlée, la température parfaitement climatisée, etc. Je me souviens de 2003, lorsque les personnes âgées mourraient faute de climatisation. Mon bureau non plus n'était pas climatisé, et quand je cherchais un peu de fraîcheur, c'est dans les locaux de stabulation des animaux qu'il me fallait aller.. Je me souviens aussi de longs mois passés à l'hôpital une année, la chaleur dehors, moi couchée sur une alèze en plastique et étouffant dans la transpiration toute la journée... Oh, je me réjouis bien sûr que les animaux soient hébergés dans de bonnes conditions: c'est une bonne chose, indéniablement. J'ai beaucoup de sympathie et de respect pour ces êtres. Mais je pense que parfois nos lois disent quelque chose de ce que nous sommes, des priorités que nous nous donnons... et là, cette histoire fait quand même froid dans le dos! Quand nous soucierons nous de ceux qui souffrent: personnes âgés ou malades hospitalisés?

  • Soyons logiques

    Soyons logiques. On ne peut pas à la fois s'indigner lorsqu'une entreprise délocalise ses activités vers un pays dans lequel la main d'oeuvre est moins chère et, en même temps, réclamer des intérêts plus élevés pour son compte en banque. Car l'un est la conséquence de l'autre. Si les intérêts de nos épargnes augmentent, c'est bien parce que les actions de certaines entreprises peu scrupuleuses montent, entres autres en raison des délocalisations qu'elles mettent en oeuvre. Que celui qui s'indigne soit donc cohérent et logique, et mette son argent dans des banques éthiques.. Car le pire est vraiment de n'être fraternel que dans des déclarations, dans des mots, dans des manifs, et de ne pas l'être lorsque cela vient toucher nos petits inérêts.

  • Pourquoi être fraternel?

    Pour la plupart des gens, ça semble évident: la fraternité est une bonne chose! mais avons nous déjà essayé de réfléchir aux raisons qui font qu'il vaut mieux être fraternel? il n'y a sans doute pas une seule réponse, et selon la sensibilité ou la culture de chacun, la réponse sera sans doute différente. Pour certains, il faut être fraternel pour des raisons pragmatiques: une société plus fraternelle "marche mieux" car les gens y sont plus heureux et que donc les conflits sont moins fréquents, ce qui est un bienfait pour tous. Pour d'autres, les raisons touchent davantage à des positionnements idéologiques ou religieux: l'humanité doit être fraternelle car les hommes sont tous frères, étant les enfants d'un même Père, ou bien elle doit être fraternelle car la nature de l'homme est d'être tourné vers les autres et empathique, ou encore car notre conscience nous dicte de tels choix.. Il y a sans doute encore bien d'autres motifs à la fraternité. Peu importe d'ailleurs d'où chacun tire sa source, mais connaître les raisons des choix de chacun peut enrichir et encourager tout le monde! N'hésitez donc pas à faire conaître les votres! De toute façon, l'essentiel reste que le plus grand nombre se mette en marche pour oeuvrer à un monde plus juste, plus équitable, plus fraternel.