Parfois, des gestes de solidarité minuscules, microscopiques nous donnent une joie durable. C'est l'expérience que j'ai fait avant hier, alors que je rentrais exténuée du travail avec comme seule envie de prendre une douche et de manger. Et là dans le parking, je vois l'une de mes vieilles voisines, une petite dame toujours accompagnée d'un chien presque aussi grand qu'elle et qu'elle parvient à peine à maîtriser. A côté d'elle, trois sacs plein de provisions. Je n'apprécie pas trop cette voisine, qui m'a embêtée pour une histoire de voisinage ridicule (elle m'a réclamé un laurier que j'avais récupé dans la poubelle après concertation avec le gardien, j'ai soigné assidîment la plante et lorsqu'elle était à nouveau en pleine forme 2 ans après, cette voisine me l'a réclamé en me disant qu'il lui appartenait.. je le lui ai rendu). Bref, pas trop envie de revenir sur mes pas pour aller vers elle et lui proposer mon aide. Mais la petite voix qui me pousse à la fraternité et là, elle se fait insistante et donc je m'approche de la voisine pour l'aider. Elle en est heureuse, et moi aussi... ce petit geste minuscule m'a donné bien plus de joie qu'il ne m'a couté d'effort!
Fraternité - Page 16
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Solidarité minuscule
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Petit geste
Ce n'est qu'un petit geste. Ce soir, devant la porte de l'immeuble, un sachet en plastique vole au vent. Je m'apprête à continuer mon chemin, me disant qu'il s'envolera ailleurs, que quelqu'un sûrement le rammasera, que sais-je encore? Mais une petite voix, au fond de moi, se fait audible: est-ce fraternel de laisser quelqu'un d'autre le faire? je reviens en arrière, court après le sachet, l'attrape enfin, le rammasse, descend à la poubelle collective de l'immeuble pour le déposer. Ce n'est qu'un geste minuscule, presque rien. Mais n'est ce pas plus fraternel d'offrir à la personne suivante qui passera ici un monde un tout petit peu plus beau, car débarassé de ce sachet? Mettre un peu de beauté dans le monde, voilà aussi un geste de fraternité.
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Ouverture et sectarisme
Ce matin, à la radio (une radio sérieuse, France Culture!), j'entend l'information suivante: à l'Institut Catholique de Paris s'ouvre ces jours ci un diplôme destiné à la formation des immans. En y réfléchissant, je trouve cela plutôt audacieux et positif, témoignant d'une grande ouverture d'esprit à la fois de la part des catholiques et des mulsumans. Un beau pas dans le sens du dialogue entre religions. Je décide d'en savoir davantage et pars donc à la recherche d'informations sur le net. Là, l'horreur: intolérance, sectarisme et bêtise de tous les côtés. En plus, personne ne semble prendre la peine d'aller à la source. Je m'aventure donc sur le site de l'Institut Catholique de Paris ( http://www.icp.fr/fasse/actu.php?recipient_out=1772). Dans la rubrique correspondant à la Faculté des Sciences Sociales et Economiques, on trouve une description très détaillée de la formation. Il s'agit d'un Diplöme universitaire intitulé "Religions, laïcité, interculturalité". Les expressions clefs: compréhension mutuelle entre les différents acteurs d'une démocratie laïque et sociale, problématiques interculturelles et religieuses, laïcité. Je trouve cela plutôt beau que de voir que les acteurs culturels d'une religion décident d'offrir, à ceux qui ne partagent pas leur convictions ou professent une autre religion, la possibilité de se former et de réfléchir à la tolérance, à la laïcité et cela loin des polémiques, des conflits, de tout esprit partisan. Il n'est nullement question de former des immans radicaux comme je l'ai vu sur certains sites. Comme quoi, il est utile de réfléchir, de s'informer, de ne pas réagir comme un ressort à tout ce qu'on entend, degarder l'esprit ouvert et disponible!