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dialogue - Page 3

  • Un sourire d'encouragement

    Une réunion décisive se tient concernant -entres autres- le service de recherche de 25 personnes que je dirige à l'université. Je n'y suis pas conviée, mais j'apprend que des décisions y ont été envisagées qui ne permettent pas la survie du service. Tout s'écroule, les efforts de bien des années, et aussi le futur de beaucoup de jeunes docotrants qui travaillent à mes côtés. Ces décisions ont été prises en raison du manque de courage d'un collègue, qui a manifestement préféré ne pas affronter la fronde malveillante d'une jeune collègue, plutôt que de défendre la justice et la rigueur éthique. Le surlendemain, je croise ce collègue à une réunion. Je vois qu'il m'évite, regarde parterre, n'ose pas rencontrer mon regard. La honte sans doute. Que faire? Choisir la facilité et l'éviter moi aussi? Lui jeter un regard haineux? Non, telles ne sont pas mes convictions. Je tente de regarder dans sa direction, mais sans parvenir à croiser son regard. J'insiste, finis par lui faire un sourire. La glace est rompue. Ca n'ira pas plus loin ce soir là, mais promouvoir la paix signifiait entammer à nouveau un minimum d'échanges. Bien sûr, les choses ne sont pas terminées et cela ne m'empêchera pas de continuer à me battre pour le service, mais dans un esprit de justice et de dialogue.

  • Points de vue

    Mercredi dernier, j'atteris à Pittsburgh vers 22h (heure locale, 4h heure française). Un passant me signale l'éclipse de lune. Je m'installe dans la voiture qui doit m'ammener à mon hôtel et, malgré la fatigue, me plonge avec délectation dans la contemplation Comme elle est magnifique et émouvante, cette ombre sur la lune! Il y a un peu de brume, mais on distingue avec une netteté incroyable les reliefs de sa surface, alors que la partie éclairée est éblouissante comme jamais. Contemplation silencieuse d'abord mais ensuite j'ai envie de partager cela avec le chauffeur. A un arrêt, je lui indique la direction du phénomène. Sa réponse est un choc: "je la regarderais à la télé en rentrant!" me dit-il!! j'ai presque envie de le convaincre qu'il a tort, que c'est une occasion rare (la prochaine est en 2015), etc... Mais en même temps, je me dis que je dois rester ouverte, ne pas le juger. Le plus important est de demeurer avec lui dans ce lien de fraternité cordiale, plutôt que de l'amener à mes propres argeuments. Ce n'est qu'une historie de points de vue

  • Demander pardon

    Ca y est! Hier, à Canberra (Australie), le premier ministre fraîchement arrivé au pouvoir, Kevin Rudd, a ouvert la session du Parlement en présentant les excuses officielles de l'Australie aux Aborigènes. "Nous présentons nos excuses pour les lois et les politiques des parlements et gouvernements successifs qui ont infligé une peine, une douleur et une perte profondes à nos compatriotes australiens, a déclaré M. Rudd. Aux mères et pères, aux frères et sœurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon. Et pour l'atteinte à la dignité et l'humiliation infligées à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon. Les termes sont forts, car les demandes de pardon sont très rares dans l'histoire des peuples. Le terme "pardon" a été employé en quelques occasions dans le domaine des relations publiques. On peut par exemple mentionner l'épiscopat français demandant pardon à la communauté juive, le 30 septembre 1997 au camp de Drancy pour sa passivité sous le régime de Vichy ou le Pape Jean Paul II formulant quatre-vingt-quatorze demandes de pardon sur des thèmes aussi divers que les persécutions contre les juifs, les croisades, l'Inquisition, les conversions forcées, l'affaire Galilée, la traite des Noirs, les erreurs commises lors de l'Evangélisation de la Chine... En dehors de l'Eglise, le terme est rarement employé. On peut mentionner la demande de pardon du Syndicat national des policiers en tenue (SNPT) pour l'attitude de la police à l'égard des juifs lors de la seconde guerre mondiale ou la demande faite par le premier ministre belge Guy Verhofstadt aux Rwandais pour le génocide de 1994. Le plus souvent, les états ou institutions diverses demandent des excuses (ce qui signifie que les actes commis étaient excusables, contrairement au pardon, qui peut indiquer que la chose n'est pas excusable), organisent une amnistie ou reconnaissent les fautes commises (c'est loin du pardon). On ne peut être que plus enthousiaste de l'attitude actuelle du premier ministre australien. Car souvent la demande de pardon est nécessaire pour retrouver le dialogue et la paix.