Hier, au travail, je vois un plombier en train de réparer un évier. Il est concentré, très appliqué, et cela au milieu d'une générale indifférence. Il faut dire que dans ce service de recherche à l'université, certains travaux sont valorisés (faire de la recherche, écrire un article, faire une conférence, etc) mais manifestement pas ceux de ce Monsieur. Pourtant, le travail qu'il fait est fort utile et j'en suis toute admirative. Alors, je me dis que parfois, se soucier de l'autre, cela peut consister tout simplement à lui prêter attention et à valoriser ce qu'il fait. Malgré la lourde charge de travail d'une chef de service, je décide donc d'arrêter de tourbilloner pour prendre un peu de temps pour remercier ce plombier du travail tellement utile qu'il fait, l'encourager, et lui dire que nous allons tous beaucoup apprécier le nouvel évier. Je vois qu'il est tout heureux de cette remarque, puis reprend son travail. Ce n'est pas grand chose, mais ce court échange était comme une parenthèse de fraternité qui m'a rendue heureuse et a permis une vraie, quoique fugace, rencontre.
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Encourager
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Concilier défense et soucis humanitaire?
Peu de médias en ont parlé.. Pourtant, hier, à la Conférence de Dublin, un geste important a été posé en ce qui concerne les armes à sous-munitions (ces armes, aussi appelées armes à dispersion, qui dispersent des sous-munitions explosives sur de vastes territoires, causant énormément de victimes civiles). En effet, lors de la conférence de Dublin, censée proposer un traité visant à suspendre l'utilisation de ces armes, la France annoncé par la voix de son Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qu'elle allait retirer immédiatement du service opérationnel la roquette M26, une arme qui représente plus de 90 % des stocks français de sous-munitions. Non seulement cette décision est exemplaire en ce qu'elle anticipe d'éventuelles mesures plus contraignantes, mais aussi parce qu'elle indique que l'on peut parfois concilier défense nationale et soucis humanitaire.
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Aimé Césaire, poète de fraternité et d'humanisme
"Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir."
Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1956, p. 42
"Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse..."
Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1956, p. 42
"J'ai toujours un espoir parce que je crois en l'homme. C'est peut-être stupide. La voie de l'homme est d'accomplir l'humanité, de prendre conscience de soi-même."
Entrtien avec maryse Condé, Magazine Lire, Juin 2004