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dialogue - Page 7

  • Grève à l'université

    En 24 heures, j'avais 6 heures de cours à faire à la fac. J'avais aménagé un emploi du temps fort complexe, entre deux voyages, pour être à l'université. Quand j'arrive, je trouve la fac fermée. Les étudiants ont décidé de bloquer le site. Je rencontre certains de ceux qui se rendaient à l'un de mes cours: ils ne sont pas d'accord avec la grève, mais la forme de l'action enteprise par les étudiants grévistes les empêche de prendre la parole. Et d'évoquer la situation de certains étudiants pauvres ou étrangers, qui ont engagé beaucoup de frais pour payer des études, un appartement et qui à présent vont "perdre leur temps". De plus, les revendications des étudiants grévistes semblent reposer sur une interprétation erronée du textede loi. Ils évoquent des dangers qui pourtant ne sont pas contenus dans le texte qu'ils prétendent combattre.
    Une fois de plus, je ressens douloureusement l'absence de dialogue qui a conduit à cette situation. Il n'y a aucune écoute de part et d'autre. Je me dis que si j'étais dans l'amphi avec les étudiants, je changerai le contenu de mon cours : je suis biologiste, et je leur ferai cours sur la démarche scientifique, qui consiste à rechercher la vérité. Que cela impose de toujours vérifier les sources, histoire de se faire sa propre opinion, et de ne pas s'appuyer sur des rumeurs, sur des affects, sur la soumission à la terreur. Et je ressens une nouvelle fois la pertinence du combat pour le dialogue, le respect d'autrui, la démocratie qui permet la cohabitation de personens ayant fait des choix opposés, valeurs essentielles à la construction d'une société fraternelle. Souvent, quand on en parle, cela semble une évidence. Les faits disent le contraire!

  • Geste de paix entre les deux Corée

    Bien sûr, on peut être suspicieux, critique, incrédule. Bien sûr, on peut douter de la sincérité du geste de paix entrepis aujourd'hui entre les chefs d'Etat des deux Corée. Bien sûr, on peut n'y voir qu'un calcul politique de la part des deux hommes. Il n'en reste pas moins qu'en parcourant à pied la ligne de démarcation entre les deux pays qui sont toujours officiellement en guerre, M. Roh a accompli un geste historique : c'est en effet la première fois depuis plus de 50 ans qu'un dirigeant de la Corée du Sud passe cette ligne qui coupe en deux la péninsule. Signée lors de l'armistice de 1953, cette ligne sépare la nation coréenne, divisée par les Etats-Unis et l'URSS à la suite de la défaite du Japon. Le geste est plus que symbolique, car de réels échanges économiques existent entre les deux pays qui se chiffreront en 2007 à 1,7 milliard de dollars, soit quatre fois plus qu'en 2000. Comme pur beaucoup de choses, on peut voir dans un verre le côté moitié vide ou le côté moitié plein. Pour ma part, j'ai choisi de voir le positif, de me réjouir de la dimmension fraternelle de ce geste. J'ai décidé d'y voir un pas de plus en avant sur le chemin de la fraternité. POurquoi toujours voir le négatif partout? Dostoievsky déjà s'étonnait de cette tendance si humaine à se réjouir de ce qui va mal.

  • S'épanouir en s'ouvrant à l'autre

    "Tout apprentissage consiste en un métissage". (Serres, M., 1991)

    "Cela vaut enfin pour la conduite et la sagesse, pour l'éducation. Elle consiste et demande à épouser l'altérité la plus étrangère, à renaître donc métis. Aime l'autre qui engendre en toi une troisième personne, l'esprit".(Serres, M., 1991)