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dialogue - Page 11

  • Bonnes nouvelles au JT

    Non, le journal télévisé ne fait pas seulement sensation avec des faits divers affligeants. Parfois, on y trouve aussi des infos belles, montrant un plus dans le sens de la fraternité.
    Deux exemples cette fin de semaine. Samedi: on nous annonce le décès de notre ancien premier ministre, Raymond Barre. Il a été aussi maire de Lyon. Et voici qu'on nous présente son successeur à la mairie, Gérard Collomb, du bord politique opposé (l'actuel maire est socialiste, et Raymond Barre était UDF), qui ne tarit pas d'éloge sur le disparu. Et Gérard Collomb d'évoquer avec bonheur devat les caméras les visites impromptues de Raymond Barre, lui proposant de faire ensemble un tour dans leur ville.. On sentait deux hommes, de bords politiques opposés, mais avec un même regard orienté autour du bien commun de Lyon.
    Autre exemple: la tradition oppose les agriculteurs, décrits volontiers comme "pollueurs", épadant force insecticides et les apiculteurs, qui en souffrent puisque les insecticides tuents les malheureuses abeilles. Et pourtant, ces deux opposés peuvent aller au delà de ces querelles et s'allier pour le bien des deux parties: des apiculteurs fournissent gratuitement aux agriculteurs des semences pour faire fleurir des jachères fleuries, dites jachères apicoles (plus de renseignements sur http://www.jacheres-apicoles.fr/index.php), les agriculteurs qui ont l'obligation des jachères les sèment, pour le plus grand bien des abeilles et des apiculteurs... Conclusion: l'unité fait progresser chacun, cqfd!

  • Où est l'erreur?

    Certains sujets de société déclenchent des passions. J'y pensais hier en entendant l'actualité. Le journaliste évoquait une confrontation entre d'une part des agriculteurs cultivant des OGM et défendant la notion de propriété privée et d'autre part des militants anti-OGM, défendant le principe de précaution. Je n'ai personnellement pas d'opinion tranchée sur la question, car je ne sais pas bien évaluer où est le moindre mal pour une société plus fraternelle: les OGM peuvent permettre d'augmenter le rendement de certaines cultures et donc fournir une alimentation diversifiée dans les pays pauvres, ils peuvent aussi permettre de réduire l'épandage d'insecticides (ces deux aspects sont positifs) mais en même temps on ne sait pas évaluer le risque à moyen terme (c'est peu fraternel pour les générations futures). L'idée ici n'est pas d'en débattre. Cependant, il est une chose dont je suis certaine: l'attitude des uns envers les autres est tout sauf respecteuse et fraternelle. Pour avancer sur cette question, il serait surtout nécessaire que les uns et les autres parviennent à éliminer les attitudes trop émotionnelles, à écouter l'autre respectueusement jusqu'au bout, sans s'énnerver et en étant prêt éventuellement à changer d'opinion, ou, du moins, de croire que l'opinion de l'autre contient aussi du positif et une richesse. Bref, ce qui serait nécessaire, c'est un vrai dialogue!

  • Interdisciplinarité au coeur de l'été

    C’est le coeur de l’été, dans un coin de campagne au sud de la Charente. Il y a là une grande maison, entourée de prés, de forêts, de champs de tournesol. Des chercheurs de diverses disciplines (économie, biologie, physique) ont choisi d’y passer quelques jours : 12 jours pour les uns, moins pour d’autres, car la durée est laissée au choix de chacun. Chacun a emporté son ordinateur portable, et plein de travail. L’objectif est de travailler au calme, sur un projet de fond, ou bien d’en profiter pour poursuivre un travail déjà engagé avec un autre collègue, lui aussi présent. Chacun s’est installé avec son ordinateur, qui dans sa chambre, qui dans la grande pièce commune, qui dehors au soleil. Loin du harcèlement quotidien qui fait la vie de bien des chercheurs : coups de fil, e-mails, visites, bruit, etc. Une occasion rêvée de faire ce que l’on n’aurait jamais le temps d’engager autrement. Parfois, quelques uns décident d’aller faire un jogging dans la campagne environnante, ou d’aller nager dans un lac situé pas trop loin. L’ambiance est donc à la fois studieuse, et détendue. A l’occasion, des échanges s’engagent : cela survient spontanément, par exemple alors que des chercheurs de disciplines différentes préparent le repas ensemble, ou font un jogging, ou bien à table. Parfois aussi, le soir, l’un ou l’autre fait un exposé dans lequel il expose son travail et ses méthodes aux participants des autres disciplines, tout en restant parfaitement professionnel dans son domaine. Il ne s’agit pas ici de gommer les aspérités, mais de les fructifier. Cela permet en effet de s’ouvrir à la discipline de l’autre : un genre d’interdisciplinarité du quotidien, à l’écart des grandes théories sur la multidisciplinarité et autres discours parfois stériles, voire fumeux. De part le temps que chacun consacre à son travail, chacun est renforcé dans son identité, tout en voyant son propre domaine prendre une nouvelle tournure par les échanges avec les personnes des autres disciplines. Il ne s’agit pas ici de produire un alliage informe qui n’aurait plus aucune des caractéristiques spécifiques de chaque discipline, mais bien de dialoguer dans un esprit d’échange tel que chacun garde son identité. Certains de ces échanges peuvent aboutir à des projets de travail interdisciplinaire, comme par exemple la rédaction d’un article commun. Interdisciplinarité, dialogue, respect de l’autre, vie commune sont autant de mots clefs qui expriment la teneur de ce séjour. Ainsi, un dialogue fécond est en train de naître, qui respecte l’identité disciplinaire de chacun.
    C'était un temps de mon été