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dialogue - Page 12

  • Bioéthique en dialogue

    Rien de plus passionnel que les débats dans le domaine de la bioéthique, lorsque les protagonistes ont des opinions différentes! Un tel est "permissif" et voilà que le clan adverse le traite des pires noms: eugéniste s'il s'agit de diagnostic préimplantatoire, instrumentaliste s'il s'agit de sélectionner un embryon compatible avec les besoins d'un frère ou d'une soeur malade, etc.. Un tel est prudent, et voilà que le clan adverse le traite de rétrograde, de regarder en arrière, etc.. L'anathème est jeté, chacun se basant sur l'idée qu'il possède une vérité universelle et que l'autre est donc dans l'erreur.
    Hier soir, à Tours, nous avons organisé une soirée pour montrer qu'un dialogue vrai est possible, par exemple entre un médecin chef d'un service pratiquant des IVG et une chrétienne pratiquante et engagée. Un dialogue vrai car respectueux, dans le quel chacun refuse le prosélytisme tout en restant lui même, sans renier de ses positions, dans lequel chacun essaie de comprendre les motivations positives, fraternelles, qui justifient la position de l'autre.. Le tout précédé d'une intervention sur les nouvelles avancées dans le domaine de la biologie, associé à l'idée qu'on ne découvre la vérité que dans le dialogue. Et suivi d'une échange construcitf avec l'auditoire, composé de 70 personnes d'horizons divers et variés.
    C'était un moment profondément vrai, profondément juste, qui a démontré qu'un dialogue respectueux et construcitf était positif, y compris sur des domaines très chargés affectivement comme celui de la bioéthique. Une fois de plus, cette certitude: la fraternité est en marche!

  • Reprise du dialogue Etats Unis-Iran

    Cela faisait 27 ans que les deux pays se regardaient avec force suspicion. Il y a quelques jours à peine, les Etats-Unis accusaient encore l'Iran de soutenir certains actes violents en Irak. Et pourtant, aujourdh'ui se sont tenus à Bagdad les premiers entretiens officiels de haut niveau entre les deux pays. Ces entretiens ont consisté en la rencontre de l'ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker avec son homologue iranien, Hassan Kazemi. Cette entrevue, positive et constructive, a duré 4 heures. De plus, on peut noter que cette rencontre avait comme but l'amélioration de la situation en Irak, ce qui signifie que les deux parties se sont retrouvées pour discuter d'un projet de paix, ou du moins de stabilisation. Bien sûr, beaucoup reste à faire mais je vois dans ce geste symbolique une bonne raison de continuer à espérer en la possibilité de la fraternité.

  • Conscience en dialogue

    Je reviens d'un congrès de quelques jours en Italie (cf. l'invitation dans la colone de gauche). Il était ouvert à tous et avait pour thème: "Conscience et pauvreté". De quoi s'agissait-il? Quelles ont été les conclusions?
    Nous sommes partis de l'idée qu'il y avait de profondes différences entre les participants. En effet, nous étions environ 200, du monde entier: Brésil, Argentine, Espagne, Autriche, France, Belgique, Croatie, Slovénie, Slovaquie, Italie, etc.. Les situations économiques, les niveaux de vie, l'histoire, les opinions, les croyances des participants étaient fort différentes, d'où l'impérieuse nécessité d'un dialogue. Et de définir une règle du jeu: respecter les idées de chacun, voir une richesse dans l'opinion de l'autre, être prêt à se laisser ébranler, mis en cause, ne pas tenter de convaincre l'autre, rechercher les valeurs communes...
    Ces différences sont apparues alors comme autant d'occasions d'affiner notre conscience personnelle. En effet, c'est notre conscience qui nous pousse à faire des choix dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Ces choix peuvent être radicalement opposés: untel pense qu'il faut accueillir tous les immigrés et tel autre promeut plutôt une aide au développement et une fermeture de frontières, untel estime que la pauvreté doit être éradiquée par la violence et tel autre prône une lutte pacifique, etc.. Que faire alors? Atteindre un consensus? Nous avons penché pour une autre solution: laisser notre conscience individuelle s'enrichir de la conscience de l'autre. Elle est alors ouverte, enrichie, éclairée. Différente peut être. Riche de la conscience de l'autre. Et c'est ainsi que nous pouvons agir, pour un monde plus juste et plus fraternel.
    Une belle expérience, que je souhaite à chacun..