La démocratie est vraiment un système politique que je respecte plus que tout, car il me semble à la base même de la notion de fraternité, de paix, de justice, de dialogue. En effet, seuls les régimes démocratiques garantissent la cohabitation paisible entre des valeurs différentes, ce qui est la condition même du dialogue. Dans le cadre de l'action humanitaire, j'ai beaucoup séjourné dans des pays dont les régimes étaient éloignés de ces valeurs, et cela m'a encore davantage convaincue de la beauté de la démocratie. Convaincue donc, et du coup déçue par les réactions de certains concitoyens à l'élection de Monsieur Sarkozy. Car, comme les mesures annoncées dans son programme n'ont pas encore été mises en oeuvre, ces protestations énergiques semblent porter sur son élection même.. et du coup, elles semblent porter sur le régime démocratique lui même! Embêtant, ce manque de respect pour le résultat d'une élection! même si on n'est pas d'accord avec les mesures préconnisées, l'attachement à la démocratie me semble être une valeur première, à défendre absolument!
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Vivre en démocratie
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Politique et fraternité: l'immigration
Fraternité avec les personnes d’origine étrangère, et vivant en France. ans ce domaine, les propositions des candidats sont fort différentes : Nicolas Sarkozy propose la limitation de l’immigration (immigration choisie, limitation du regroupement familial en fonction des moyens de subsistance, nécessité de savoir lire et écrire le français) assortie de la discrimination positive, François Bayrou veut favoriser le développement de l'Afrique pour stopper l'incitation à l'immigration et crée un ministère de l'immigration, Ségolène Royal propose la création d'un visa permettant les allers-retours multiples sur plusieurs années, le rétablissement de la règle des dix ans comme critère de régularisation, la régularisation des sans-papiers à partir de critères de durée de présence en France, de scolarisation des enfants, de l'existence d'un contrat de travail et l’introduction de l'histoire de l'esclavage dans les programmes scolaires, Marie Georges Buffet préconise la régularisation de tous les sans-papiers, le respect du droit d'asile, la suppression des zones d'attente des centres de rétention, le droit de vote accordé aux immigrés après 3 ans de résidence pour les élections locales et 10 ans pour les élections nationales et de déclarer la lutte contre les discriminations grande cause nationale. Comment jeter un regard positif sur ces propositions en apparence si différentes ? Pour moi, la fraternité c’est aussi être respectueux avec ceux qui ont des idées différentes des miennes. Ce respect va jusqu’à la nécessité de tenter de jeter un regard positif sur leurs opinions, lire leurs propositions en se disant que peut être que ce candidat aussi fait cette proposition au nom de la fraternité. Exercice difficile, mais j’invite chacun à s’y essayer ! On s’ouvre ainsi bien des horizons, et notre propre opinion, bien qu’inchangée, se sera nourrie de la conscience de l’autre, enrichie donc !
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S'ouvrir à la conscience de l'autre
Depuis quelques années déjà, je suis engagée dans un dialogue actif et constructif entre des personnes de différentes convictions. L'idée est de construire des liens fraternels entre des personnes que tout pourrait opposer: la culture, la croyance, le pays.. Pour construire ces liens de confiance, il a d'abord fallu bien se connaître et apprendre à voir le positif dans la position de l'autre, si différent. Apprendre que l'autre, même si son point de vue paraît opposé au mien, se bat aussi pour la fraternité. Essayer aussi de comprendre ce qui alimente la position de l'autre.
Récemment, nous nous sommes intéressés au rôle de la conscience. En effet, l'envie d'agir pour la fraternité vient de notre conscience. Pourtant, cette même conscience peut pousser des personnes de bonne volonté, agissant pour la fraternité, à des choix différents. Peut être lors que je peux enrichir mon propre point de vue du point de vue qui vient de la conscience de l'autre.
M'ouvrir à la conscience de l'autre, accepter de me laisser dérouter pour enrichir mon point de vue et progresser dans le travail pour une société plus fraternelle, voilà tout un programme!
Du 25 au 28 mai, un congrès a lieu dans la banlieue de Rome pour continuer dans cette perspective. Le sujet choisi cette fois ci est la pauvreté: qu'est ce que notre conscience nous pousse à faire pour la pauvreté? Vous pouvez trouver plus de renseignements dans la rubrique "invitation"de ce blog (colonne de gauche, en haut). Vous êtes bien sûr cordialement invités, il suffit de laisser un message et vous aurez plus d'informations..