Avant de partir pour Kara, notre interlocuteur Alfred nous propose une visite du village d'Alledjo. L'endroit est contrasté.. D'une part, on y trouve un centre de retransmission pour les radios et télévisions, tout à fait équipé, où des séries TV s'affichent sur les écrans, donnant à voir un monde où la société de consommation est reine. Et de l'autre, les habitants dans leurs concessions en banco traditionnel, où on va de surprise en surprise en allant d'une cour à l'autre. Comme lorsque nous croisons quelques gamins en train de frire des grenouilles géantes au milieu de l'après midi! L'Afrique est plus contrastée que pauvre, et même si par certains aspects elle peut sembler pauvre, il s'agit d'une pauvreté surtout économique, mais associée par ailleurs à une immense richesse humaine et spirituelle: ces gens ont beaucoup à nous apprendre sur le don et le bonheur d'exister!
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Alledjo
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Faire le point
Ce matin, il s'agit de faire le point sur les projets humanitaires que l'on nous a déjà présentés: la boulangerie en lien avec le centre de formation, la porcherie, la bergerie. Lequel de ces projets privilégier si on ne peut pas les mener tous de front? étudier certains détails dans les dossiers, pour comprendre ce qui nous manque encore comme information. Tiens, c'est quoi le prix de la nouriture pour porcs? d'une visite du vétérinaire? de la farine pour fabriquer le pain? d'une formation en boulangerie? tous ces éléments sont indispensables pour évaluer la faisabilité du projet et comme nous repartons demain vers d'autres lieux, pour visiter d'autres projets, il nous faut faire vite. Certains détails nous manquent encore: nous décidons d'aller à Kara, une ville plus importante située au nord, pour rencontrer des experts qui pourront nous renseigner..
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Culture du don au bord de la piste
Les habitants du village nous offrent un repas: du fou-fou d'igname et du poulet, que nous mangeons ensemble avec les habitants, à l'aide de nos mains. Puis, après un rapide tour du village qui nous montre que les habitants ont déjà été destinataires d'autres projets humanitaires comme un puit et un dispensaire, nous reprennons la piste par un chemin assez accidenté. Il faut traverser à nouveau le village de Dussidé et là, un habitant nous arrête, en nous disant qu'il veut nous faire un cadeau. Il envoie un garçon attraper un jeune coq, et nous voilà dans la voiture en compagnie de l'animal vivant, dont les pattes ont été attchées pour l'empêcher de bouger. Nous somems, Patricia et moi, peu habituées à ce genre de compagnie caquetante! Il parviendra cependant à s'échapper au cours d'une pause que nous fîmmes pour le pick nick au bord d'un barage (Alfred avait tout prévu: eau, plat, fruits, même une table et des chaises!), et il s'agira alors de le rattraper..
Au cours du chemin qui nous ramène à Allédjo, je me dis que ces gens n'ont presque rien (quelques poules, un peu d'ignames), mais qu'ils donnent le peu qu'ils ont! c'est une belle leçon à retenir. Ils ont tant de choses à nous apprendre, qu'on revient enrichi de ce voyage africain de toutes leurs belles valeurs.