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royal - Page 3

  • Fraternité et politique: la société civile et le bénévolat

    Le tissu association associatif est l’un des maillons clefs d’une société plus fraternelle : on peut penser aux milliers d’associations qui agissent en faveur de la défense de l’environnement, du développement du Tiers Monde, de la promotion de la Paix, de la défense du droit au logement, de l’alphabétisation, de la promotion de la culture, de l’accueil, de l’écoute, etc. On se dit donc que la promotion de la fraternité dans un programme politique doit nécessairement impliquer ce tissu, prévoir avant toute nouvelle loi un dialogue avec ses membres qui sont souvent plus proches des problèmes des gens que les personnes engagées en politique, favoriser les subventions et l’action bénévole. Que prévoient les programmes des candidats ? François Bayrou préconise la pérennisation des subventions, le dialogue et la concertation avec la société civile avant tout projet législatif, la facilitation du remboursement des dépenses faites par les bénévoles dans les associations et la reconnaissance du bénévolat dans la retraite par points. Marie Georges Buffet propose un droit d’initiative en faveur des sociétés civiles, avec obligation de réponse des institutions internationales, Ségolène Royal parle de démocratie participative et Nicolas Sarkozy préconise qu’une année de bénévolat dans une association ou dans un club donne droit à un stage de formation gratuit ; que 20 heures de bénévolat effectuées régulièrement chaque mois donne droit à 10% de points en plus aux examens ; que 10 ans de bénévolat donne droit à une année de cotisations de retraite.
    Ce qui m’interroge ici, c’est la façon de valoriser le bénévolat. Je suis bénévole depuis de nombreuses années, dans deux associations. Cela me prend beaucoup de temps et d’énergie, mais me donne aussi beaucoup de joies. Je le vis comme un acte gratuit, un don pour les autres. Bien que je me réjouisse de la reconnaissance du volontariat, je suis en même temps soucieuse car je me demande si les propositions ne reflètent pas une évolution bien inquiétante des mentalités, où tout se paie. J’espère qu’il n’en est rien !

  • Fraternité et politique: agir en faveur de la Paix?

    La promotion de la paix ? Sur ce point, les candidats se sont surtout exprimés sur le thème de la Paix au Proche Orient : initiative européenne pour François Bayrou et Ségolène Royal, initiative de l’ONU pour Marie Georges Buffet, paix passant par le développement économique pour Nicolas Sarkhozy. On peut noter le fait que les 4 candidats soutiennent l’idée d’une initiative, même si on observe des différences sur la façon d’y parvenir. Cela est bien sûr très positif.
    De mon côté, je me dis que la détermination en faveur de la paix commence par la vie de tous les jours. Il faut créer une culture de la paix, chaque jour : avec les voisins, sur la route, au travail, dans la famille. Je ne dois pas attendre seulement qu’elle vienne des politiques, mais y contribuer moi même dans la banalité de mon existence.
    Et pour ce qui concerne les présidentielles, je me dis qu’il faut tenir compte de la façon qu’ont les uns et les autres de promouvoir la paix par leur façon de se comporter dans cette campagne : Ont-ils le sens de l’autre ? Sont-ils respectueux envers ceux qui ont des convictions différentes ? Cela en dit peut être long sur leur motivation à agir politiquement en faveur de la paix.

  • Fraternité et politique: solidaires avec le Tiers Monde?

    Les Présidentielles et l’aide au développement ? Le sujet semble être le parent pauvre de la plupart des programmes (cf. la grille de lecture). On peut prendre l’exemple de la dette du Tiers Monde, car tout le monde s’accorde pour dire que c’est l’un des principaux facteurs de l’appauvrissement de ces pays. On sait que les ministres des finances des pays du G8 ont conclu, le 11 juin 2005 à Londres, un accord prévoyant l’annulation de 100% du stock de la dette due par les « pays pauvres très endettés » (PPTE) à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque africaine de développement, accord confirmé un mois plus tard par les chefs d’État du G8 lors du Sommet de Gleneagles (Ecosse). Cela représente environ 40 milliards de dollards. Bien que significative pour les pays concernés, cette annulation reste marginale quand on la rapporte à l’ensemble de la dette des pays du Sud. Le montant de 40 Mds de $ est en effet à ramener aux 2.600 Mds de $ de dettes de l’ensemble des pays du Sud. Parmi eux, les pays les plus pauvres (dits « à faibles revenus ») ont une dette de 424 Mds de $. Il faut donc un engagement vigoureux si on veut aider ces pays à s’en sortir. Que proposent les candidats ? Marie-George Buffet place son « engagement en faveur de l’annulation de la dette des pays du Sud » parmi les propositions de son programme orientées vers un autre monde. Ségolène Royal n’en parle pas dans ses 100 propositions, même si un document émanant de la direction du Parti Socialiste plaide pour une annulation élargie aux pays à revenus intermédiaires. François Bayrou a, quant à lui, pris un engagement très clair en faveur de l’annulation de la dette. Finalement, le programme de l’UMP propose de « supprimer la dette des pays pauvres qui font des efforts pour préserver leur biodiversité malgré les contraintes et les coûts présents que cela représente » (p. 53), un engagement qui ne semble guère convainquant. Ce qu’il est intéressant de noter ici, c’est que les engagements les plus vigoureux ne passent pas nécessairement par une coupure gauche/droite, car les candidats qui s’engagent le plus sont François Bayrou et Marie Georges Buffet. Qu’en penser ? Ces chiffres et ces propositions me laissent pensive, car pour moi la grandeur d’un Pays se reflète dans son aptitude à donner. La France serait-elle en déclin ?