Installée dans mon bureau, une tasse de café à côté de moi et plein de boulot en perspective. Je reviens de vacances, et il y a 499 mails dans ma boîte aux lettres. Répondre avant demain, car ensuite l'activité harrassante des réunions qui se suivent et ne se ressemblent pas reprend. Répondre à chacun, comme s'il était le seul à m'avoir écrit. J'aimerai prendre mon temps, mais plein de personnes viennent à mon bureau, avec les questions les plus variées (c'est le 1er mai, mais l'activité n'arrête jamais dans un laboratoire de recherche). Le souci de l'autre c'est de recevoir chacun, de l'écouter sans penser au reste, en ne me souciant que de lui.
Rentrée chez moi. Je repense à la politique. Et si les hommes et les femmes engagés en politique se comportaient ainsi les uns envers les autres? Je pense au débat télévisé de demain entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Si chacun des deux se souciait de l'autre? Et si les deux ensemble se souciaient de fraternité, entre eux et envers les citoyens? C'est un rêve. Martin Luter King a lui aussi fait des rêves. Certains rêves peuvent devenir réalité.