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Savoir quoi faire

Ce matin, je me rends à la fac à 8h. Un dispositif a été mis en place pour empêcher le blocage du site, une large majorité d'étudiants (81%) ayant voté pour la reprise des cours. En effet, une précédante tentative de reprise avait échoué lundi et s'était terminée par de la violence et des dégradations. J'arrive donc alors qu'il fait encore nuit et je me trouve face à un dispositif impressionant: quelques 16 cars de CRS et des gardiens qui sillonnent les locaux. J'avais promis aux étudiants dene pas faire cours, mais de me rendre néanmoins sur place pour les aider dans leurs révisions. En effet, mes cours sont dédoublés et je n'ai pas pu faire cours à la première moitié de la promo hier. Le soucis d'équité m'empêche donc de faire cours aujourd'hui, mais le soucis du respect des étudiants me pousse à me rendre sur place pour répondre à leurs questions, leur exprimer ma proximité alors que nombre d'entre eux sont dans un profond désarroi. Je les avais prévenus par mail de ce projet et j'ai été touchée de leurs réponses. Plusieurs en effet m'ont écrit pour me remercier, en me disant que j'étais la seule enseignante à les tenir au courant. Cette situation m'a engagé dans les réflexions suivantes:
a) Quand on a un objectif comme celui d'agir pour la fraternité, on voit clairement quoi faire, dans n'importe quelle situation. J'ai en effet l'impression que beaucoup de mes collègues n'ont pas cette espèce de "boussole" interne et que, du coup, ils ne savent pas dans quelle direction aller, quelle voix écouter.. Pour ma part, l'engagement pour la fraternité me pousse au service, à l'équité, à la disponibilité, au respect, à l'écoute...
b) Quand on a le soucis de l'autre, cela induit la réciprocité chez l'autre. Les gestes de remerciement des étudiants en sont l'expression la plus frappante...

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