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  • Etre cultivé aujourd'hui

    "Or pour moi, le culture, c’est tout ce qui refuse les similitudes, l’immobilisme des racines, les miroirs de la mémoire close, c’est tout de ce qui refuse -ou écarte- ce qui est exactement semblable ou similaire pour rechercher ce qui est différent, ce qui est dissemblable. Etre cultivé aujourd’hui, ce n’est pas lire Tacite ou Homère dans le texte (cela c’est de l’érudition), ce n’est pas non plus connaître par cœur les composantes chimiques du sol de Mars ou de Saturne, c’est tout simplement admettre -jusqu’en sa propre création- la culture des autres; c’est même au besoin se mêler à elle et la mêler en soi. Etre cultivé aujourd’hui c’est porter en soi, à sa mort, des mondes plus nombreux que ceux de sa naissance. Etre cultivé aujourd’hui, c’est être tissé, métissé par la culture des autres.”
    Jacques Lacarrière

  • Des progrès vers la Paix au Darfour

    On est encore loin de la paix au Darfour, mais des progrès encourageants peuvent désormais être signalés. En effet, le Tchad, pays limitrophe, accepte le déploiement de 26.000 hommes de la force de paix commune Onu-Union africaine et de près de 3.000 soldats européens. Cela devrait dans un premier temps permettre d'empêcher que les violences du Darfour ne s'étendent dans la région. Le président du Tchad Déby a pris cet engagement devant le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, que s'est rendu dans ce pays dans le contexte du conflit au Darfour. Une aide humanitaire est également prévue. Beaucoup de chemin reste à faire, mais on a l'impression que la situation commence enfin à se dénouer lentement.. Et l'espérance renaît

  • La réforme du FMI

    L'un des grands reproches que l'on fait généralement au FMI est que ce fond impose des décisions budgétaires drastiques aux pays les plus pauvres, entraînant parfois des résultats désastreux pour les populations, sans que ces derniers n'aient le droit à la parole. Le projet de Dominique Strauss-Kahn, candidat à la présidence du FMI, de donner une part plus large aux pays pauvres dans le processus de prise de décision du FMI est donc un projet qui devrait permettre d'améliorer ce système de façon notable. En effet, le candidat avance l'idée que certaines décisions nécessiteraient l'approbation d'une majorité des pays membres et souhaite une plus forte représentation des pays pauvres et émergents au sein du personnel du FMI, de sorte qu'il ait une meilleure connaissance des pays qu'il conseille.
    Il me semble que cette proposition est pertinente, car je pense que l'aide au développement ne peut être efficace que dans le cadre d'un dialogue respectueux, dans lequel chacune des parties est écoutée et prise en compte. La fraternité suppose toujours la réciprocité dans la prise de décision. Un échange disymétrique, dans lequel l'une des parties impose son point de vue (même si elle estime ce point de vue fondé et orienté sur le bien de l'autre) ne peut être fraternel.