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Politique - Page 8

  • Politique et fraternité: le souci de l'environnement

    Et l’écologie alors ? Tout le monde s’en soucie et on ne peut que s’en réjouir car c’est un point fondamental pour la fraternité. En effet, le souci de l’environnement permet de léguer aux générations futures une terre en « meilleur état » ; c’est donc un aspect de la fraternité avec les générations futures. Le soucis de l’environnement permet aussi la fraternité avec les plus pauvres car on sait par exemple que les régions du monde qui subiront le plus dramatiquement les effets du réchauffement climatique sont justement les plus déshéritées : régions de l’Afrique sub-saharienne (le réchauffement diminuerait encore davantage l’autonomie agricole de ces pays) et régions de bord de mer (par exemple le Bengladesh, qui serait totalement inondé). Que proposent les uns et les autres ? Réforme de la PAC pour favoriser l'agriculture biologique, création d'une taxe sur la consommation des carburants fossiles, diminution de 25 % de la consommation d'énergie d'ici à 2020, maintien de la production d'énergie nucléaire, assortie d'une obligation de transparence et baisse de 10 km/h de la vitesse sur les routes (François Bayrou) ; lancement d'un programme de recherche sur les économies d'énergie et création d'un pôle public de l'énergie, réflexion autour d'une production d'énergie nucléaire propre , moratoire sur la production d'OGM en plein champ, impôt sur les profits pétroliers pour financer un Fonds national de lutte anti-pollution et application du protocole de Kyoto (Marie Georges Buffet) ; 20 % de la production d'énergie renouvelables d'ici à 2020, création d'un pôle public de l'énergie, développement des transports collectifs, principe pollueur-payeur ; objectif zéro déchet industriel d'ici à 2012, éco-redevance décourageant le transport du fret par la route, généralisation des économies d'énergie dans le logement, Vice-premier ministre chargé du développement durable, organisation mondiale de l'environnement et PAC mondiale, réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales, TVA tendant vers zéro pour les éco-industries, arrêt des cultures d'OGM en plein champ et débat public sur le sujet (Ségolène Royal) ou taxer la pollution plutôt que le travail, maintien de la production d'énergie nucléaire pour limiter le rejet de gaz à effet de serre, promotion d'un droit international de l'environnement (Nicolas Sarkozy). Ces mesures se recoupent partiellement, mais pas totalement.

  • Fraternité et politique: la retraite

    Fraternité avec les générations futures ? Pensons alors à ne pas leur laisser des charges insupportables. Et là, je pense au problème de la retraite. Tout le monde sait que l’actuel système des retraites par répartition repose sur le fait qu’une jeune génération fasse vivre la génération d’avant, dorénavant à la retraite. Mais si la génération d’avant est celle du « baby boom », avec une durée de vie élevée, la charge économique sera bientôt insupportable. Il faut donc modifier l’un des paramètres (durée des cotisations, montant des cotisations) si l’on veut éviter d’être contraint à abandonner ce système pour un système moins équitable. Que proposent les candidats ? Nicolas Sarkozy propose la revalorisation du minimum vieillesse et la prise en compte du temps passé à l'éducation des enfants dans le calcul des retraite, Ségolène Royal veut garantir un niveau minimal de pension s’approchant du SMIC , modifier les conditions d’évaluation du taux de remplacement, proposer de meilleures possibilités de choisir son départ à la retraite et de la préparer et adopter des dispositions justes et équitables dans la prise en compte du travail pénible, dans les systèmes de décote-surcote et les «avantages familiaux», Marie Georges Buffet propose l’abrogation de la loi Fillon et les décrets Balladur-Veil de 1993, le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans (avec 37,5 ans de cotisation), un montant de la pension garanti à 75% du salaire brut moyen des 10 meilleures années pour les salariés du privé, une retraite à 55 ans pour les travaux pénibles et insalubres et un taux de la pension de réversion des régimes de base fixé dans un premier temps à 60%. Finalement, François Bayrou propose une réforme du système de retraite soumise à référendum, l’instauration d'un système de retraite universelle par points, où les salariés choisissent l'âge de leur départ à la retraite, son montant augmentant en fonction du temps de cotisation, un plan pour les petites retraites, fixant 90 % du SMIC comme niveau de la retraite la plus basse et la prise en compte de la pénibilité dans le calcul des retraites, une revalorisation du minimum vieillisse. On voit qu’en dehors de ce dernier, c’est plutôt le « courage, fuyons » qui prévaut. Où l’on constate que le manque de courage est souvent peu fraternel !

  • Fraternité et politique: la dette

    Dette et fraternité ? Le lien est évident : ne pas laisser aux générations futures une dette que nous aurions contracter et qu’elle devra rembourser. Dans le genre « après nous, le déluge ». Dans ce cadre, on peut estimer acceptables certaines dettes lorsqu’elles permettent des investissements qui amélioreront la vie des générations futures, mais vouloir limiter absolument les dettes qui sont la conséquence d’un train de vie trop élevé. Actuellement, le déficit est constant au point que la dette publique est estimée à 65% du PIB. La France a ainsi le déficit public le plus élevé des pays de la zone euro (2,6% du PIB), après l’Italie, la Grèce et le Portugal.
    Que proposent les candidats ? Nicolas Sarkozy s’est engagé à réduire le déficit budgétaire à 1,5% du PIB dans les 5 ans qui suivraient son élection et à ramener la dette publique en dessous des 60% ; sans s’engager sur une cible chiffrée, Ségolène Royal a annoncé qu’elle voulait réduire les déficits et la dette et François Bayrou a annoncé vouloir supprimer le déficit de fonctionnement de l'Etat en trois ans et d’inscrire dans la Constitution l'interdiction pour l'Etat de présenter un budget en déficit. Pourtant, quand on regarde le chiffrage des différents programmes, on reste sur sa fin : le coût de celui de Monsieur Sarkozy est estimé à 51,83 milliards d’euros, celui de Madame Royal à 62.68 milliards et celui de Monsieur Bayrou à 11.2 milliards. Difficile de réduire le déficit et la dette avec de tels chiffrages !
    Parfois, la fraternité peut être « mal placée » : on veut venir en aide à tout le monde tout de suite, sans assumer le coût de ces mesures. Pire encore : en en faisant porter sur les générations futures.