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Politique - Page 6

  • Fraternité et politique: la santé

    Et la santé alors ? La dette cumulée de notre sécurité sociale étant voisine de 100 milliards d’euros, il y a de quoi s’interroger. Comment faire pour garder un système de santé fraternel ? La question est d’autant plus lancinante que certains s’inquiètent, en pointant du doigt le vieillissement de la population comme un facteur potentiel d’augmentation de ce déficit. Pourtant, des études récentes montrent que c’est loin d’être le cas et que l’accroissement des dépenses de santé est plutôt dû aux améliorations tant dans le domaine du diagnostic que dans celui du traitement. Autrement dit, ce qui coûte cher ce sont surtout les très gros équipements, à la pointe de la technologie, qui permettent d’améliorer un diagnostic précoce des maladies (scanners et autres IRM) et les techniques de plus en plus perfectionnées pour traiter des pathologies jusqu’alors incurables. Il ne s’agit guère de dépenses inutiles donc. On ne peut que s’en réjouir, car cela contribue grandement à l’amélioration de la longévité et à un bon niveau de santé. Difficile donc de réduire les dépenses, puisqu’elles sont plutôt justifiées. Que proposent alors les candidats pour réduire le déficit ? Vous trouverez leurs propositions dans la grille de lecture : je n’ai pas vu de proposition qui affronterait courageusement cette question. Que faire alors ? S’indigner de ce manque de courage généralisé ? Je me dis que souvent le manque de courage vient d’un manque de soutien. Que peut être si les candidats sentaient une attitude de l’opinion publique plus positive, plus responsable, ils oseraient davantage. Balayons donc d’abord à notre porte avant de lancer la pierre.

  • Politique et fraternité: l'immigration

    Fraternité avec les personnes d’origine étrangère, et vivant en France. ans ce domaine, les propositions des candidats sont fort différentes : Nicolas Sarkozy propose la limitation de l’immigration (immigration choisie, limitation du regroupement familial en fonction des moyens de subsistance, nécessité de savoir lire et écrire le français) assortie de la discrimination positive, François Bayrou veut favoriser le développement de l'Afrique pour stopper l'incitation à l'immigration et crée un ministère de l'immigration, Ségolène Royal propose la création d'un visa permettant les allers-retours multiples sur plusieurs années, le rétablissement de la règle des dix ans comme critère de régularisation, la régularisation des sans-papiers à partir de critères de durée de présence en France, de scolarisation des enfants, de l'existence d'un contrat de travail et l’introduction de l'histoire de l'esclavage dans les programmes scolaires, Marie Georges Buffet préconise la régularisation de tous les sans-papiers, le respect du droit d'asile, la suppression des zones d'attente des centres de rétention, le droit de vote accordé aux immigrés après 3 ans de résidence pour les élections locales et 10 ans pour les élections nationales et de déclarer la lutte contre les discriminations grande cause nationale. Comment jeter un regard positif sur ces propositions en apparence si différentes ? Pour moi, la fraternité c’est aussi être respectueux avec ceux qui ont des idées différentes des miennes. Ce respect va jusqu’à la nécessité de tenter de jeter un regard positif sur leurs opinions, lire leurs propositions en se disant que peut être que ce candidat aussi fait cette proposition au nom de la fraternité. Exercice difficile, mais j’invite chacun à s’y essayer ! On s’ouvre ainsi bien des horizons, et notre propre opinion, bien qu’inchangée, se sera nourrie de la conscience de l’autre, enrichie donc !

  • Politique et fraternité: l'emploi

    L'emploi ? Là, le lien avec la fraternité semble évident. Ce n'est guère fraternel de ne pas proposer à tous une façon de trouver une place valorisante dans la société. Travailler est d'aileurs un droit reconnu dans le préambule de notre consitution.
    J’ai lu deux contributions qui m’ont fait réfléchir ces derniers temps : celle de Louis Chauvel, sociologue, Professeur à Sciences Po, qui dans un entretien reproduit dans le Monde (édition du 20 janvier) dit que « la seule façon de sortir de cette situation de chômage de masse [...] est de penser de nouveau au long terme. [...] les programmes aujourd'hui ne proposent pas une grande vision de long terme [...] ils s'attaquent avant tout aux symptômes, et non pas au fond du problème. » Et une autre, de Vincent Champain, économiste, sur le site de Telos (http://www.telos-eu.com/2007/03/les_emplois_bayrou.php) qui voit les programmes de certains candidats comme « une série de propositions pour l'emploi visiblement construites sans analyse sérieuse des causes profondes du chômage, et des leviers à mobiliser pour résoudre ces problèmes ». Et c’est vrai, quand on regarde de près ce que proposent les candidats (cf. la grille de lecture), on se sent pas toujours l’envie de prendre le problème à bras le corps, en en cherchant les causes, et en essayant d’agir dessus. On voit plutôt une série de mesures, dont on ne perçoit pas toujours la cohérence d’ensemble, ni le lien avec les causes profondes du chômage.