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Fraternité - Page 30

  • Qu'est ce qu'aimer?

    Qu'est ce qu'aimer l'autre? Pour moi, plus qu'un sentiment qui nous piègerait et ferait de nous des marrionnettes, aimer est une action. Nous ne sommes donc pas des jouets d'affects que nous ne contrôlerions pas, mais des sujets acteurs.
    Et cela s'applique au sentiment amoureux aussi bien qu'à l'amitié, à l'amour filial ou maternel, au sentiment fraternel qui naît de l'empathie.
    Et de quelle action s'agit-il? de quelque chose de très simple: être avec l'autre, entrer dans son monde à lui, faire ce qui lui fait plaisir à lui, dans les petites choses. Regarder une émission de télévision avec la personne qui est heureuse si nous sommes ainsi à côté d'elle (et Dieu sait que je n'aime pas du tout la télé), aller à telle compétition d'athlétisme si c'est ce qui plaît, aller faire des courses (un autre truc que je déteste), jouer à cache-cache avec un enfant, écouter celui qui veut parler.. Toutes ces activités, dans leur diversité, ne visent qu'une chose: être avec l'autre. Oh, il ne s'agit pas de dévouement (l'autre le sentirait et en serait malheureux), car on est largement gagnant dans cette entreprise: on récolte tellement la joie de l'autre!
    La vie devient alors passionnante, passionante des passions de l'autre!

  • Bioéthique en dialogue

    Rien de plus passionnel que les débats dans le domaine de la bioéthique, lorsque les protagonistes ont des opinions différentes! Un tel est "permissif" et voilà que le clan adverse le traite des pires noms: eugéniste s'il s'agit de diagnostic préimplantatoire, instrumentaliste s'il s'agit de sélectionner un embryon compatible avec les besoins d'un frère ou d'une soeur malade, etc.. Un tel est prudent, et voilà que le clan adverse le traite de rétrograde, de regarder en arrière, etc.. L'anathème est jeté, chacun se basant sur l'idée qu'il possède une vérité universelle et que l'autre est donc dans l'erreur.
    Hier soir, à Tours, nous avons organisé une soirée pour montrer qu'un dialogue vrai est possible, par exemple entre un médecin chef d'un service pratiquant des IVG et une chrétienne pratiquante et engagée. Un dialogue vrai car respectueux, dans le quel chacun refuse le prosélytisme tout en restant lui même, sans renier de ses positions, dans lequel chacun essaie de comprendre les motivations positives, fraternelles, qui justifient la position de l'autre.. Le tout précédé d'une intervention sur les nouvelles avancées dans le domaine de la biologie, associé à l'idée qu'on ne découvre la vérité que dans le dialogue. Et suivi d'une échange construcitf avec l'auditoire, composé de 70 personnes d'horizons divers et variés.
    C'était un moment profondément vrai, profondément juste, qui a démontré qu'un dialogue respectueux et construcitf était positif, y compris sur des domaines très chargés affectivement comme celui de la bioéthique. Une fois de plus, cette certitude: la fraternité est en marche!

  • Pas de paix sans justice

    La Paix est l'un des éléments clefs pour une société plus fraternelle. Or, pas de paix sans justice... La justice devient alors un outil pour la fraternité. Cela est valable aussi bien dans la vie citoyenne de tous les jours (des conflits entre individus ne peuvent être réglés paisiblement qu'une fois la faute reconnue et jugée) qu'au niveau des relations entre états.
    On ne peut donc que se réjouir de certaines initiatives prises ces derniers temps, comme par exemple les Tribunaux au Rwanda qui permettent aux victimes de tenter le pardon une fois reconnues pbliquement les atrocités commises par leurs boureaux ou bien la mise en place du Tribunal Pénal International (TPI).
    Le procès de Charles Taylor, qui s'ouvre aujoud'hui devant le TPI à La Haye est un pas aussi dans ce sens. Car même si on peut regretter que Charles Taylor refuse de siéger, le fait même qu'il ait été arrêté et soit jugé est un véritable progrès. Il suffit de penser aux cas de nombreux autres dictateurs, toujours hébergés par des pays "amis" une fois que le régime tyranique qu'ils gouvernaient a été déchu (on pense par exemple au cas de Hissène Habré, toujours accueilli au Sénégal).
    Gardons espoir donc, même si beaucoup reste à faire, la fraternité est en marche aussi de ce côté là.