Dimanche soir, discussion animée et enthousiaste avec Antoine, un jeune adolescent, très branché sur le concept des "free hugs" (câlins gratuits, plus d'infos sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Hugs). L'idée est simple: des personnes se rendent dans un lieu public avec une pancarte "free hugs", en étant disponibles pour les autres. Il me raconte avoir entrepris la chose récemment, et que cela rendait les gens plus solidaires les uns envers les autres. Qu'avec une vingtaine de copains embarqués dans la même aventure, ils avaient ainsi aidé au dépannage d'une voiture.. La chose va donc bien plus loin que des câlins, pour se transformer en une véritable attention portée aux autres.
Evidemment, je n'avais jamais entendu parler de ce concept, et mon tempérament ne me porte pas à entreprendre ce genre d'action. Mais, malgré le côté spectaculaire, il s'agit néanmoins de réel gestes de fraternité. Je me dis que, même sans aucune pancarte, je vais essayer de me mettre dans cette disposition d'esprit aussi souvent que possible! et que la fraternité peut prendredes formes innovantes et audacieuses, loin des sentiers battus.
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Les free hugs
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A bas les préjugés
On voudrait les chasser, et hop! ils reviennent au triple galop, ces sacrés préjugés! on se dit qu'il faut voir l'autre avec un regard neuf chaque jour. Et on sent que c'est une tâche à recommencer, encore et encore. Je m'en suis bien aperçue dans le bus ce dimanche. J'étais tranquillement assisse. Devant moi, trois jeunes, avec un look "branché": jean avec une taille tellement basse que le niveau de la ceinture est situé dans la haut des cuisses, vêtements déchirés avec art, casquette à l'envers, échanges incompréhensibles entre eux. Une vieille dame entre à la station suivante. Avant même que je n'ai le temps de faire un geste, c'est bien l'un des ces jeunes qui se lève pour céder sa place. Et à la station suivante, même manège. A la fin du trajet, les 3 jeunes étaient debout, et une rare connivence unissait les gens de ce secteur du bus. L'essentiel qui rapproche les gens, c'est bien leur souci de l'autre, et non l'apparence, ou l'appartenance à tel groupe ou à tel autre.
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Arrêtons de stigmatiser
Dans les médias, on ne cesse pas de stigmatiser telle ou telle autre catégorie de la population. Selon le cas, c'est la faute aux étrangers, aux sans papiers, aux fonctionnaires, aux riches, aux patrons, aux agriculteurs pollueurs, aux grévistes, etc.. La liste pourrait être rallongée à l'infini. C'est toujours la faute aux autres (comme ça, on est coupable de rien). Et les autres en question sont pris comme une catégorie générique, sans tenir compte du fait qu'il s'agit de personnes, souvent très différentes entres elles. Cette stratégie consistant à stigmatiser une catégorie de gens est utilisée par des protagonistes de tous horizons politiques et socio-culturels: qu'ils soient de gauche ou de droite, qu'ils soient ruraux ou urbains, qu'ils travaillent dans le privé ou dans la fonction publique.. La stigmatisation n'est pas l'apanage des uns ou des autres. Et c'est toujours l'autre, différent de nous, qui est dans ses torts!
Quand commencerons nous à regarder cet autre comme une personne, comme une richesse, comme un don?