Je suis responsable d'un laboratoire de recherche à la fac. Tous les soirs, alors que je suis encore dans mon bureau, un agent d'une société privée passe faire le ménage. Il rentre dans la pièce pour prendre la poubelle et, pour éviter qu'il n'ait à se baisser, je la lui tends en le regardant droit dans les yeux et en souriant: il la prend, la vide et me la rend, me regardant lui aussi en souriant. Pendant des mois, rien d'autre que ces sourires échangés: l'homme fait son travail et moi le mien, dans une relation de respect mutuel. Un jour, au bout de quelques mois, nous commençons à échanger quelques mots: il découvre que je connais son pays, le Togo, pour y avoir mené une action humanitaire. Et nous découvrons d'autres points communs, comme la valeur accordée au soucis de l'autre, le goût pour la fraternité. Les échanges deviendront plus denses. Un jour, il m'annonce son intention de démissioner de la société qui l'a embauché. Je m'inquiète de ses revenus qui risquent de devenir insuffisants. L'homme m'explique alors qu'il possède plusieurs commerces en ville et que ce revenu ne lui est pas nécessaire. Qu'il avait seulement décidé de faire une "expérience" dans le but de constater comment était traité un homme de ménage noir dans une université française. Son constat est accablant: en dehors de notre service, personne n'a croisé son regard, personne n'a sourit, comme s'il n'existait pas. J'en suis révulsée d'horreur: tant de mépris chez nous? Pourtant, je n'ai fait que le regarder et sourire...
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Je n'ai fait que sourire
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Espérance
Le cru 2008 s'annonce et, à voir l'euphorie générale du passage à la nouvelle année, on se demande s'il y a bien lieu de fêter l'événnement. Quelque chose de nouveau, de réjouissant se serait passé? A la Une des médias, on continue de ne parler que de sang, de larmes, de violences (Pakistan, Kenya, Colombie).. Je ne veux pas aller dans le sens de la morosité ambiante (même si la situation en certains endroits est préoccupante), car ceux qui le font sont bien assez nombreux. Je veux, délibérrément, regarder les signes d'espérance, que presque personne ne relève. En cliquant sur "Le coin des bonnes nouvelles pour la fraternité" de mon blog, je trouve plein d'infos chargées d'optimisme: en 2007, des progrès ont été accomplis dans la résolution de la situation au Darfour (une force conjointe ONU/Union Africaine est en place depuis lundi.. bien sûr, beaucoup reste à faire, mais c'est un début), dans la résolution du conflit au Sahara Occidental (des négociations, démarrées en été 2007, doivent reprendre début janvier), au Proche Orient (le sommet d'Annapolis), entre les deux Corée. Et on a aussi appris que le trou d'ozone diminuait plus vite que prévu, qu'un moratoire pour la peine de mort allait peut être se mettre en place, etc.. Bref, il y a aussi des choses qui vont mieux.. Souhaitons qu'elles soient nombreuses en 2008!
En attendant, à chacun, mes meilleurs voeux pour une douce année 2008.. avec une avalanche de bonnes nouvelles! -
Aider les pays pauvres en roulant à vélo
Tout le monde en a entendu parler... La réalité est à présent évidente, et elle a été démontrée scientifiquement : notre planète est en train de se réchauffer, ce qui conduit entres autres à la fonte des glaces, en particulier de la calotte polaire. Conséquence : une hausse du niveau des océans. Il est à présent évident que ce réchauffement est du à l’activité humaine, en particulier de celle des pays industrialisés. La récente conférence de Bali a tenté d’établir un consensus pour essayer d’endiguer autant que possible ce phénomène: en effet, même s’il n’est pas possible d’éviter le réchauffement, on peut tout au moins essayer d’en limiter la portée. Un aspect particulièrement préoccupant est que cette altération du climat aura les conséquences les plus dramatiques sur les pays pauvres. Déjà actuellement, les pays les moins développés souffrent beaucoup plus des tempêtes, inondations et conditions météorologiques extrêmes que les nations industrialisées, selon l'Indice sur les risques climatiques (CRI) présenté par Germanwatch, organisation dédiée à l'environnement et au développement et Munich Reinsurance. Thomas Loster, directeur de la Munich Re Foundation, indique que la population des pays en voie de développement est particulièrement touchée par les catastrophes météorologiques. En effet, des études menées révèlent qu'environ 80 % des victimes sont originaires des pays pauvres. "Les dix catastrophes naturelles qui ont fait le plus de victimes en 2007 se sont produites dans les pays pauvres," a déclaré M. Loster à la conférence de Bali. Par ailleurs, l’élévation du niveau des mers va toucher en particulier des pays parmi les plus pauvres, comme le Bangladesh, suscitant de nombreux déplacements de ces populations très pauvres, à la recherche d’un lieu où vivre. Enfin, le réchauffement climatique va induire de nombreuses sécheresses, en particulier dans des zones comme le Sahel, constituant une menace réelle pour l’agriculture dans ces zones et donc la survie de ces populations.
Ce réchauffement est surtout lié aux émissions des gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone (CO2) , le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3) ainsi que la vapeur d’eau. Ils n’ont pas tous le même potentiel de réchauffement (par exemple le méthane a un pouvoir de réchauffement 23 fois supérieur au dioxyde de carbone). Ils proviennent de l’utilisation massive de la combustion fossile (charbon pétrole), la déforestation et le méthane provient des cheptels de bovidés. Nous pouvons donc agir pour le Tiers Monde en faisant des efforts pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Personnellement, j’essaie autant que possible d’aller au travail en vélo, de prendre le train plutôt que l’avion, etc.. On peut ainsi faire de l’aide au développement dans chaque geste du quotidien. Peut être une bonne résolution en ce début d’année ?