"Tout apprentissage consiste en un métissage". (Serres, M., 1991)
"Cela vaut enfin pour la conduite et la sagesse, pour l'éducation. Elle consiste et demande à épouser l'altérité la plus étrangère, à renaître donc métis. Aime l'autre qui engendre en toi une troisième personne, l'esprit".(Serres, M., 1991)
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Les free hugs
Dimanche soir, discussion animée et enthousiaste avec Antoine, un jeune adolescent, très branché sur le concept des "free hugs" (câlins gratuits, plus d'infos sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Hugs). L'idée est simple: des personnes se rendent dans un lieu public avec une pancarte "free hugs", en étant disponibles pour les autres. Il me raconte avoir entrepris la chose récemment, et que cela rendait les gens plus solidaires les uns envers les autres. Qu'avec une vingtaine de copains embarqués dans la même aventure, ils avaient ainsi aidé au dépannage d'une voiture.. La chose va donc bien plus loin que des câlins, pour se transformer en une véritable attention portée aux autres.
Evidemment, je n'avais jamais entendu parler de ce concept, et mon tempérament ne me porte pas à entreprendre ce genre d'action. Mais, malgré le côté spectaculaire, il s'agit néanmoins de réel gestes de fraternité. Je me dis que, même sans aucune pancarte, je vais essayer de me mettre dans cette disposition d'esprit aussi souvent que possible! et que la fraternité peut prendredes formes innovantes et audacieuses, loin des sentiers battus. -
A bas les préjugés
On voudrait les chasser, et hop! ils reviennent au triple galop, ces sacrés préjugés! on se dit qu'il faut voir l'autre avec un regard neuf chaque jour. Et on sent que c'est une tâche à recommencer, encore et encore. Je m'en suis bien aperçue dans le bus ce dimanche. J'étais tranquillement assisse. Devant moi, trois jeunes, avec un look "branché": jean avec une taille tellement basse que le niveau de la ceinture est situé dans la haut des cuisses, vêtements déchirés avec art, casquette à l'envers, échanges incompréhensibles entre eux. Une vieille dame entre à la station suivante. Avant même que je n'ai le temps de faire un geste, c'est bien l'un des ces jeunes qui se lève pour céder sa place. Et à la station suivante, même manège. A la fin du trajet, les 3 jeunes étaient debout, et une rare connivence unissait les gens de ce secteur du bus. L'essentiel qui rapproche les gens, c'est bien leur souci de l'autre, et non l'apparence, ou l'appartenance à tel groupe ou à tel autre.