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Fraternité - Page 27

  • Moratoire sur la peine de mort

    Inititée par l’Italie et parrainée par 87 Etats, une résolution visant à l’abolition totale de la peine capitale a été présentée par la commission des affaires sociales, humanitaires et culturelles de l’Assemblée générale de l'ONU. La résolution a, à l’issue de deux jours d’un débat parfois houleux, été adoptée par 99 voix contre 52, avec 33 abstentions. Les spécialistes estiment que son adoption par l’assemblée plénière de l’ONU, où siègent les 192 Etats membres, ne devrait pas poser de problèmes et pourrait intervenir mi décembre. Cette résolution stipule que l’application de la peine de mort « porte atteinte à la dignité humaine », qu’« il n’y a pas de preuve irréfutable » qu’elle a un effet dissuasif et que toute erreur judiciaire dans son application est « irréversible et irréparable ». Elle engage tous les Etats qui pratiquent la peine capitale « à instituer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort ».
    On ne peut que se réjouir de cette nouvelle, car ce n'était pas gagné. En effet, des tentatives précédantes se sont soldées par un échec. Bien évidemment, cette résolution n'est pas franchement contraignante mais elle n'est pas dénuée de signification pour autant: des états qui, majoritairement, déclarent ensemble que la peine de mort porte atteinte à la dignitié humaine est un véritable progrès. Un pas en avant pour la réalisation d'une société plus fraternelle!

  • Grève à l'université

    En 24 heures, j'avais 6 heures de cours à faire à la fac. J'avais aménagé un emploi du temps fort complexe, entre deux voyages, pour être à l'université. Quand j'arrive, je trouve la fac fermée. Les étudiants ont décidé de bloquer le site. Je rencontre certains de ceux qui se rendaient à l'un de mes cours: ils ne sont pas d'accord avec la grève, mais la forme de l'action enteprise par les étudiants grévistes les empêche de prendre la parole. Et d'évoquer la situation de certains étudiants pauvres ou étrangers, qui ont engagé beaucoup de frais pour payer des études, un appartement et qui à présent vont "perdre leur temps". De plus, les revendications des étudiants grévistes semblent reposer sur une interprétation erronée du textede loi. Ils évoquent des dangers qui pourtant ne sont pas contenus dans le texte qu'ils prétendent combattre.
    Une fois de plus, je ressens douloureusement l'absence de dialogue qui a conduit à cette situation. Il n'y a aucune écoute de part et d'autre. Je me dis que si j'étais dans l'amphi avec les étudiants, je changerai le contenu de mon cours : je suis biologiste, et je leur ferai cours sur la démarche scientifique, qui consiste à rechercher la vérité. Que cela impose de toujours vérifier les sources, histoire de se faire sa propre opinion, et de ne pas s'appuyer sur des rumeurs, sur des affects, sur la soumission à la terreur. Et je ressens une nouvelle fois la pertinence du combat pour le dialogue, le respect d'autrui, la démocratie qui permet la cohabitation de personens ayant fait des choix opposés, valeurs essentielles à la construction d'une société fraternelle. Souvent, quand on en parle, cela semble une évidence. Les faits disent le contraire!

  • La réforme des universités

    Le texte voté cet été autour de la réforme des universités a déjà fait couler beaucoup d'encre: annonce de risques de concurence entre établissements, évolution vers le mercantilisme, etc. Certaines de ces craintes sont injustifiées, car ces mesures sont, pour certaines, appliquées depuis longtemps. Par exemple, certains soulignent la possibilité prévue par le nouveau texte, pour une université d'avoir du personnel contractuel, mais cela existe depuis bien longtemps dans les faits. Quant à la concurence, elle peut être saine et cela fait bien longtemps que les étudiants comparent les formations ou que les laboratoires de recherche sont évalués. Pour moi, le risque de ce texte se trouve dans une disposition bien particulière: la prime majoritaire aux élections du conseil d'administration. La liste arrivée en tête remporte la majorité des sièges. Cela représente un vrai risque pour le pluralisme, car certaines sensibilités, certaines disciplines (quand il s'agit d'une université pluridisciplinaire comme celle dans laquelle je suis affectée) risquent de ne plus être vraiment représentées. Personnellement, j'adhère à une culture du débat, du dialogue.. et cela nécessité la diversité. Sans cette diversité, pas de lien fraternel vrai à construire..