Dans les programmes de Madame Royal et celui de Monsieur Sarkozy, quels sont les germes de fraternité les plus évidents? Pour répondre à cette question, il faut regarder notre grille de lecture ligne par ligne sans a priori et en essayant de penser que les deux candidats ont le souci de la fraternité. Nous allons commencer par la fraternité avec les générations futures (dette, éducation, environnement, retraites, recherche), on peut constater : a) que pour ce qui concerne la dette, les deux programmes sont identiques car ils aggravent la dette dans les deux cas b) en ce qui concerne la recherche et l’environnement, le programme de Madame Royal semble clairement plus préoccupé par cette question c) en ce qui concerne la retraite, les deux programmes semblent insuffisants et peu soucieux de cette question d) en ce qui concerne l’éducation, les deux programmes contiennent des germes de fraternité. Par exemple, les deux veulent réduire les effectifs des classes dans les zones difficiles. Monsieur Sarkozy veut augmenter les bourses, Madame Royal le soutien scolaire. Donc, des germes de fraternité dans les deux programmes, mais un souci plus grand de la fraternité avec les générations futures chez Madame Royal
Fraternité - Page 42
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Germes de fraternité dans les programmes politiques?
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Les duels
En moins d'une semaine, nous avons été les spectateurs de deux duels politiques: Royal-Bayrou d'abord, Royal-Sarkozy ensuite. Personnellement, j'ai été beaucoup plus intéressée par le premier que par le second. Je me suis demandée pourquoi. En réfléchissant, je m'aperçois que cela n'est pas du aux attentes que l'on pourrait avoir sur l'un ou l'autre: mes attentes étaient dans les deux cas une congrontation respectueuse d'idées. Cela est du à l'attitude de l'un envers l'autre: dans le débat Royal-Bayrou, j'ai senti une confrontation d'idées dans le respect des personnes et des différences. Il s'agissait d'un vrai débat, gratuit, constructif, et l'on sent un vrai respect, presque amical, entre les deux protagonistes. Cette attitude de l'un envers l'autree porte à l'attention; du coup on "entend" clairement le débat d'idées. Dans le second cas, les enjeux étaient différents: il y a avait bien sûr un certaine courtoisie entre les protagonistes, mais je sentais clairement que le but pour l'un comme pour l'autre était de "gagner des points" dans l'opinion: du coup, cette absence de gratuité fait que l'on "entend" moins clairement la confrontation d'idée autrement que sous une forme caricaturale.
Dois je en déduire que seules l'amitié, la gratuité et le respect entre les protagonistes permet un vrai échange d'idée? je serais poussée à répondre oui. -
Le souci de l'autre en politique
Installée dans mon bureau, une tasse de café à côté de moi et plein de boulot en perspective. Je reviens de vacances, et il y a 499 mails dans ma boîte aux lettres. Répondre avant demain, car ensuite l'activité harrassante des réunions qui se suivent et ne se ressemblent pas reprend. Répondre à chacun, comme s'il était le seul à m'avoir écrit. J'aimerai prendre mon temps, mais plein de personnes viennent à mon bureau, avec les questions les plus variées (c'est le 1er mai, mais l'activité n'arrête jamais dans un laboratoire de recherche). Le souci de l'autre c'est de recevoir chacun, de l'écouter sans penser au reste, en ne me souciant que de lui.
Rentrée chez moi. Je repense à la politique. Et si les hommes et les femmes engagés en politique se comportaient ainsi les uns envers les autres? Je pense au débat télévisé de demain entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Si chacun des deux se souciait de l'autre? Et si les deux ensemble se souciaient de fraternité, entre eux et envers les citoyens? C'est un rêve. Martin Luter King a lui aussi fait des rêves. Certains rêves peuvent devenir réalité.