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Se soucier de l'autre - Page 4

  • Fraternité dans le dégoût

    C'est un grand classique: vous êtes dans un train, vous allez aux toilettes, vous les trouvez répugnantes, vous refermez la porte entrouverte sur l'horreur et essayez celle d'en face. Ouais.. Chacun tient les autres pour responsables (ce n'est pas moi qui ai fait ça donc ce n'est pas à moi de nettoyer, c'est à la SNCF de s'en occuper), la situation comme inéluctable (c'est toujours ainsi les jours de départs en vacances).. et donc, rien ne change. L'autre jour, au cours d'un voyage, j'ai brusquement pensé à la personne qui serait chargée de nettoyer, aux autres voyageurs qui détourneraient la tête, dégoutés. Alors je suis restée dans la cabine, et, avec les faibles moyens du bord, j'ai procédé au nettoyage de la saleté faite par d'autres. Quel bonheur en sortant! non pas la joie d'être sortie de là, mais celle que l'on ressent en pensant au bienfait causé aux autres, qui n'en sauront rien! C'était une action de fraternité, minuscule, invisable, dans un train

  • Fraternité en chaîne au marché

    Ce n'est pas la première fois que je le constate: quand on tend la main à une personne, ce geste ne s'arrête pas là, mais peut être le début d'une chaîne de fraternité. Petit exemple insignifiant au marché ce matin: j'attend devant un stand de légumes, et voilà que la marchande me demande ce que je désire. Je lui explique que la dame à côté de moi était là avant moi. Cette dame, à son tour, explique que le monsieur à côté d'elle était le premier. Et pendant que la marchande sert le monsieur, un petit échange entre la dame et moi. Elle m'explique qu'elle se sent de moins en moins souvent respectée, mais que quand cela lui arrive, elle a envie de faire de même, à son tour! Bref, tendez la main et cela fait boule de neige! et la fraternité devient réciproque!

  • La réciprocité

    Parfois, je suis pleine de bonnes intentions. Il y a 8 jours, je me disais que j'allais écrire à X pour lui dire tout mon soutien pour le travail délicat qu'il était sur le point d'entreprendre en Italie, et à Y pour lui souhaiter une bonne année universitaire, et encore à Z pour lui souhaiter un bon anniversaire, sans oublier S, qui devait repasser une épreuve de son diplôme d'infirmière et que je voulais encourager, et une pensée pour M qui venait de perdre sa maman. Et le soir, maigre bilan: je n'avais rien fait! mais voilà que je trouve dans ma boîte mail le courriel d'un ami canadien, venu me souhaiter une bonne rentrée, le jour même de la rentrée! Aussitôt dit, aussitôt fait! alors que je m'apprêtais pourtant à me coucher, m'estimant morte de fatigue, j'écris à X, puis à Z et quelques minutes plus tard je suis en train de choisir la carte la plus approrpiée pour S, et enfin je rédige un mail pour M! D'où m'est venue toute cette energie? mais du mail de cet ami! Je sentais comme une chaîne, initiée ailleurs, et que je pouvais poursuivre ici.. Ce geste de fraternité que l'on reçoit, et que l'on transforme en gestes de fraternité pour d'autres: Une réciprocité qui, plus qu'un retour de manivelle à l'envoyeur, devient germe d'une société plus fraternelle ailleurs! Je me suis couchée 30 minutes plus tard que prévu, mais avec quelle joie en moi!