Avoir le soucis de l'autre implique de bien le connaître, de ne pas plaquer sur lui nos idées toutes faites. Ce soir, j'étais à une réunion traitant de ce sujet. Nous envisageons d'organiser des rencontres entres personnes de convictions opposées, avec comme règle de toujours voir l'autre comme celui qui peut nous enrichir, même si ses convictions sont diamétralement opposées aux notres.. Et nous avons conclu avec cette phrase de Tierno Bokar, un sage peul qui, quoique vivant dans un endroit reculé du Mali, a mené une vie de dialogue fécond avec la terre entière (il a énormément inspiré Théodore Monod): "Il faut cesser d'être ce que tu es et oublier ce que tu sais. Si tu restes tout plein de toi-même et imbu de ton savoir, ton prochain ne trouvera aucune ouverture pour entrer en toi. Il restera lui, et tu resteras toi'". Ce soir, je vais commencer à m'efforcer de faire le vide en moi...
Fraternité - Page 53
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Cesser d'être
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Mesurer le bonheur
Pas évident ça: mesurer le bonheur (cf. commentaire du billet précédent)! Des économistes ont essayé de proposer des indicateurs permettant la mesure non pas du bonheur, mais du bien être. Il y a à ce sujet un article très intéressant et très documenté que l'on peut lire et télécharger sur http://www.telos-eu.com/essais/Fleurbaey_et_Gaulier.pdf.
Pour ma part, je ne suis pas économiste. Et puis, le bonheur est une chose subjective, intime. Il est difficile de quantifier les réalités subjectives autrement qu'en ayant recours à des entités quantifiables qui leur sont corrélées. La question devient alors: quelles indicateurs quantifiables proposer pour évaluer le bonheur?
J'ai souvent constaté que les gens heureux partagent un point commun: la goût du don. On sent en eux une envie de partager, de donner, d'avoir le soucis de l'autre, sans demander ou attendre la réciprocité. Ce goût peut bien sûr se trouver même chez des personnes qui n'ont rien: ni argent, ni beauté, ni santé. Et pour moi, ce goût (facile à mesurer) est la signature du bonheur. -
Ecrire
Autre aspect de la fraternité: l'engagement associatif. Je suis engagée dans une petite association humanitaire, Acpahu (si vous voulez plus de détails, allez sur notre site: http://acpahu.site.voila.fr/). Notre action concerne le développement (Acapahu signifie: Action et Partage Humanitaire). Actuellemenent, je m'occupe de la feuille de choux de cette association. Il s'agit d'un petit feuillet, qui est diffusé tous les 2 mois à une centaine d'exemplaires.. Hier, j'ai écrit un article sur les indicateurs de développement, comme l'indice de développement humain (IDH), un indice qui a été proposé par l'ONU et qui intègre non seulement la production économique d'un pas, mais aussi des éléments de son développement comme l'espérance de vie ou la scolarisation.. La rédaction de cet article a été un moment de tristesse et de révolte, car j'ai du constater que certains pays de l'Afrique sub-saharienne ont régressé ces dernières années. L'espérance de vie semble reculer dans certains pays, et pas seulement à cause des situations de guerre ou de conflit. Révolte, mais aussi envie de continuer à agir! Si l'article que j'ai écrit vous intéresse, vous pouvez le consulter sur le lien si après.ac79b.doc