L'un des grands reproches que l'on fait généralement au FMI est que ce fond impose des décisions budgétaires drastiques aux pays les plus pauvres, entraînant parfois des résultats désastreux pour les populations, sans que ces derniers n'aient le droit à la parole. Le projet de Dominique Strauss-Kahn, candidat à la présidence du FMI, de donner une part plus large aux pays pauvres dans le processus de prise de décision du FMI est donc un projet qui devrait permettre d'améliorer ce système de façon notable. En effet, le candidat avance l'idée que certaines décisions nécessiteraient l'approbation d'une majorité des pays membres et souhaite une plus forte représentation des pays pauvres et émergents au sein du personnel du FMI, de sorte qu'il ait une meilleure connaissance des pays qu'il conseille.
Il me semble que cette proposition est pertinente, car je pense que l'aide au développement ne peut être efficace que dans le cadre d'un dialogue respectueux, dans lequel chacune des parties est écoutée et prise en compte. La fraternité suppose toujours la réciprocité dans la prise de décision. Un échange disymétrique, dans lequel l'une des parties impose son point de vue (même si elle estime ce point de vue fondé et orienté sur le bien de l'autre) ne peut être fraternel.
Fraternité - Page 33
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La réforme du FMI
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Lectures autour du don
Ce matin, pour démarrer ma journée, je lisais un texte de Chiara Lubich. Elle parlait de la différence entre le bien être et le bonheur. J'y réfléchissais, en me disant que c'était profondément vrai, et que peut être le bonheur était même dans ce qui peut sembler le contraire du bien être, à savoir le "don".
Ce soir, pour conclure ma journée, je parcours le journal "Le Monde". J'y apprend qu'aujourd'hui Bill Clinton publie simultanément dans plusieurs pays son dernier livre intitulé: "Donner : comment chacun de nous peut changer le monde" (paru chez Odile Jacob, 300 pages, 21,50 euros). Dans un article paru dans le même journal, l'auteur déclare "J'ai fait de mon mieux dans ce livre pour démontrer que toutes sortes de dons peuvent produire un changement positif en profondeur, que chacun a un don précieux à faire et que d'innombrables individus et associations ont besoin d'aide. Bien entendu, chacun doit décider ce qu'il se sent moralement tenu de faire et ce qui le rendra heureux. Toutes les religions évoquent l'obligation que nous avons de nous aider les uns les autres." ou "Qui est le plus heureux ? Celui qui unit ou celui qui divise ? Celui qui construit ou celui qui détruit ? Celui qui donne ou celui qui prend ? Je crois que vous connaissez la réponse. Que ce soit au bout de la rue ou de l'autre côté de l'océan, le monde a besoin de vous. Donnez."
Quelles convergences, n'est ce pas? et comme je suis d'accord avec cette idée que le bonheur est dans le don! -
Pourquoi être fraternel?
Pour la plupart des gens, ça semble évident: la fraternité est une bonne chose! mais avons nous déjà essayé de réfléchir aux raisons qui font qu'il vaut mieux être fraternel? il n'y a sans doute pas une seule réponse, et selon la sensibilité ou la culture de chacun, la réponse sera sans doute différente. Pour certains, il faut être fraternel pour des raisons pragmatiques: une société plus fraternelle "marche mieux" car les gens y sont plus heureux et que donc les conflits sont moins fréquents, ce qui est un bienfait pour tous. Pour d'autres, les raisons touchent davantage à des positionnements idéologiques ou religieux: l'humanité doit être fraternelle car les hommes sont tous frères, étant les enfants d'un même Père, ou bien elle doit être fraternelle car la nature de l'homme est d'être tourné vers les autres et empathique, ou encore car notre conscience nous dicte de tels choix.. Il y a sans doute encore bien d'autres motifs à la fraternité. Peu importe d'ailleurs d'où chacun tire sa source, mais connaître les raisons des choix de chacun peut enrichir et encourager tout le monde! N'hésitez donc pas à faire conaître les votres! De toute façon, l'essentiel reste que le plus grand nombre se mette en marche pour oeuvrer à un monde plus juste, plus équitable, plus fraternel.