Hier, c'était la journée du don d'organes. C'est un beau geste: une personne accepte, si elle décède alors que ces organes sont fonctionnels (rein, foie, etc), de les donner pour permettre à d'autres de vivre! Quel bel exemple de fraternité: la mort transformée en vie pour d'autres.. (car une seule personne donnant plusieurs organes peut sauver plusieurs vies). Et cela gratuitement!
Personnellement, je suis pour une développer, d'une manière plus générale, une culture du don: on peut donner ses organes, sa moelle, son sang.. Je suis en effet donneur de moelle osseuse et de produits sanguins. Une petite obole pour permettre la vie des autres. C'est facile, cela ne prend pas beaucoip de temps, et c'est tellement utile. Et il y a tant d'autres choses encore que l'on peut offrir: de l'argent pour des actes de solidarité, son temps, un sourire, une signature pour lutter contre la torture ou favoriser la paix (je pense par exemple au Darfour), un coup de main, que sais encore..
Faisons la promotion d'une culture du don, et la fraternité avancera à grand pas!
Se soucier de l'autre - Page 9
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Pour une culture du don
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Qu'est ce qu'aimer?
Qu'est ce qu'aimer l'autre? Pour moi, plus qu'un sentiment qui nous piègerait et ferait de nous des marrionnettes, aimer est une action. Nous ne sommes donc pas des jouets d'affects que nous ne contrôlerions pas, mais des sujets acteurs.
Et cela s'applique au sentiment amoureux aussi bien qu'à l'amitié, à l'amour filial ou maternel, au sentiment fraternel qui naît de l'empathie.
Et de quelle action s'agit-il? de quelque chose de très simple: être avec l'autre, entrer dans son monde à lui, faire ce qui lui fait plaisir à lui, dans les petites choses. Regarder une émission de télévision avec la personne qui est heureuse si nous sommes ainsi à côté d'elle (et Dieu sait que je n'aime pas du tout la télé), aller à telle compétition d'athlétisme si c'est ce qui plaît, aller faire des courses (un autre truc que je déteste), jouer à cache-cache avec un enfant, écouter celui qui veut parler.. Toutes ces activités, dans leur diversité, ne visent qu'une chose: être avec l'autre. Oh, il ne s'agit pas de dévouement (l'autre le sentirait et en serait malheureux), car on est largement gagnant dans cette entreprise: on récolte tellement la joie de l'autre!
La vie devient alors passionnante, passionante des passions de l'autre! -
Le souci de l'autre en politique
Installée dans mon bureau, une tasse de café à côté de moi et plein de boulot en perspective. Je reviens de vacances, et il y a 499 mails dans ma boîte aux lettres. Répondre avant demain, car ensuite l'activité harrassante des réunions qui se suivent et ne se ressemblent pas reprend. Répondre à chacun, comme s'il était le seul à m'avoir écrit. J'aimerai prendre mon temps, mais plein de personnes viennent à mon bureau, avec les questions les plus variées (c'est le 1er mai, mais l'activité n'arrête jamais dans un laboratoire de recherche). Le souci de l'autre c'est de recevoir chacun, de l'écouter sans penser au reste, en ne me souciant que de lui.
Rentrée chez moi. Je repense à la politique. Et si les hommes et les femmes engagés en politique se comportaient ainsi les uns envers les autres? Je pense au débat télévisé de demain entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Si chacun des deux se souciait de l'autre? Et si les deux ensemble se souciaient de fraternité, entre eux et envers les citoyens? C'est un rêve. Martin Luter King a lui aussi fait des rêves. Certains rêves peuvent devenir réalité.